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[Exosquelettes] Les préventeurs alertent sur l’écart entre innovation et usage réel

, mis à jour le 07/10/2025 à 15h17
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Exosquelette pour la manutention de tubes et canalisation en acier.

À l’occasion du salon Préventica Paris (juin 2025), France Supply Chain a organisé un atelier collaboratif rassemblant plus d’une centaine de professionnels de la prévention et de l’ergonomie autour du thème “Exosquelettes en supply chain, promesses tenues ou espoirs déçus ?”.

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Huit ans après la publication par l’INRS de son guide sur les exosquelettes au travail, la question de leur intégration reste d’actualité : malgré un réel engouement, leur déploiement efficace se heurte encore à des obstacles.

Dans le secteur du BTP et du négoce, les exosquelettes ont émergé comme une réponse possible aux troubles musculosquelettiques (TMS), par leur capacité à soulever des charges sans forcer. Il existe même des cas concrets de réussites opérationnelles, comme celui d’une collaboratrice en souffrance après un accident.

« Grâce à un accompagnement médical et ergonomique personnalisé, et à un protocole d’intégration progressif, l’exosquelette a permis son maintien dans l’emploi jusqu’à une utilisation au domicile, tant il a amélioré sa qualité de vie », écrit France Supply Chain.

« L’innovation n’a de valeur que si elle répond à une réalité de terrain. Ce n’est pas à l’homme de s’adapter à la machine, mais à la technologie de se mettre au service de l’humain. »
Yann de Feraudy, président de France Supply Chain

Quatre clés à activer

Pour qu’un tel projet fonctionne, quatre conditions doivent être réunies : la participation active des acteurs de terrain (représentants du personnel, managers, préventeurs) pour que l’usage guide le choix technologique et pas l’inverse.

Ensuite, une analyse fine des tâches afin de déterminer où se situent les efforts principaux, les contraintes et quelles alternatives existent. Puis un accompagnement du changement, avec des essais et un temps d’adaptation pour les postures et les cadences.

Enfin, la mobilisation des multiples parties prenantes – médecine du travail, service achats, fournisseurs, Anact (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail), Carsat (Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail), etc. – avec un pilotage coordonné.

Fort de 13 ans d’expérience dans la presse bâtiment, Grégoire, Rédacteur en chef de Zepros Bâti depuis 2019, est spécialisé dans les matériaux, l’isolation, la charpente, la couverture et les innovations énergétiques.
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