Véhicule utilitaire : et si vous passiez au “rétrofité” ?
Rétrofit, ou conversion de véhicules utilitaires thermiques en véhicules électriques : c’est ce que propose l’entreprise Phoenix Mobility. Le rétrofit, autorisé depuis mars 2020, c’est aussi rendre la mobilité plus propre et plus accessible sans passer par la case “achat d’un véhicule électrique neuf”. Cette conversion concerne les fourgonnettes, fourgons ou les véhicules carrossés de nombreuses marques en circulation.
Établie à Grenoble, Phoenix Mobility offre une couverture géographique nationale de ce service. Les véhicules, aux mêmes caractéristiques qu’un véhicule électrique neuf, sont donc transformés par l’entreprise, en Isère, où s’effectue 100 % de la conception et de l’assemblage. Ils sont homologués, assurables et garantis, ainsi qu’éligibles à la prime à la conversion. Accompagnée par 200 garagistes partenaires, l’entreprise vient de livrer ces premiers VU “rétrofités”.
Conversion, achat et transition énergétique
Un des arguments phares est d’évoquer le retour sur investissement. Le coût d’une conversion par rétrofit est ainsi comparé à celui de l’achat d’un véhicule électrique neuf. Sur le graphique (ci-dessous), on peut observer que l’ensemble des différentes charges incluses dans la conversion, du rétrofit à l’assurance en passant par la recharge sont moins chères que l’achat d’un véhicule électrique neuf. Ainsi, pour un VU d’une tonne de charge utile environ, le budget s’établit entre 20 000 et 25 000 euros HT, subventions nationales déduites. Le prix peut même atteindre 18 000 euros HT en fonction des subventions régionales.
La mission de Phoenix Mobility est d’assurer une baisse des émissions de CO2 grâce à la transition énergétique. Selon l’étude Rétrofit de l’Ademe de 2021, un véhicule converti est 2 fois moins polluant qu’un électrique neuf (puisqu’il n’est pas mis à la casse et devient, après transformation, zéro émissions). Par ailleurs, il émet, sur l’ensemble du cycle de vie, 61 % d’émissions en moins comparé à un véhicule Diesel. Et en passant à l’électrique, ce VU aura un accès illimité aux 45 zones à faibles émissions (ZFE) que comptera notre territoire d’ici 2025.
Si différent ?
"Une puissance équivalente au thermique" est promue par l’entreprise. Avec une autonomie adaptée aux activités professionnelles, les véhicules sont livrés tout équipés (écran tactile, chargeur …). La fiabilité et la sécurité sont également au rendez-vous, selon Phoenix Mobility. Diminution du risque de panne, garantie du kit de conversion et des batteries, un service après-vente réactif, sans oublier un coût d’utilisation très avantageux. À noter qu’il est possible d’atteler une remorque ou un groupe électrogène mobile puisque la capacité de tractage est conservée.
Le saviez-vous ?
Le cap du milliard de véhicules thermiques en circulation sur Terre a été passé en 2010 et s’établit aux alentours de 1,2 milliard aujourd’hui. En France et en Europe, 30 % des émissions mondiales de CO2 sont dues au secteur des transports. Ce pourcentage s’établit aux alentours de 25 % au niveau mondial.