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Marjolaine Meynier-Millefert, élue présidente de l’Alliance HQE-GBC

Grégoire Noble
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[Zepros Bâti] La députée LREM de la 10e circonscription de l’Isère ajoute une nouvelle corde à son arc : en plus de la coanimation du Plan de Rénovation énergétique des bâtiments et de la vice-présidence de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire (CDDAT), Marjolaine Meynier-Millefert vient d’être élue comme présidente de l’Alliance HQE-GBC, association spécialisée dans l’innovation collaborative dans le domaine de la construction durable. Un domaine où l’élue a l’avantage de connaître déjà tous les acteurs, comme elle nous le confie.

L’Alliance HQE-GBC poursuit son histoire et change de capitaine. Signe des temps, Philippe van de Maele, passé par Polytechnique, l’école des Ponts, l’ANRU, l’Ademe et Bouygues, qui présidait l’association depuis 2017, cède sa place à une jeune femme, vice-présidente de la CDDAT et représentante de l’Assemblée nationale au CSCEE : Marjolaine Meynier-Millefert. Elle nous explique : « L’Alliance HQE-GBC m’a approchée car ils m’ont vu travailler. Je n’ai pas le même CV que Philippe van de Maele mais je suis passionnée par les sujets de construction durable, d’aménagement, d’urbanisme, de qualité de vie. Cet écosystème je le connais bien, les acteurs sont globalement les mêmes que ceux de la rénovation. C’est avec beaucoup d’enthousiasme et de détermination que je vais aborder les nouveaux sujets, avec énergie et engagement sur tous les dossiers ».

La députée La République en Marche, qui a récemment été rapporteure d’une mission d’information parlementaire sur la rénovation thermique des bâtiments, va en effet aborder de nouveaux enjeux importants pour l’Alliance HQE-GBC : « L’association d’utilité publique est née en 1996 et elle a pour vocation de réfléchir sur la construction et l’aménagement durables de façon transversale et globale. L’approche est multicritères : énergie, carbone, qualité de l’air, santé, biodiversité, confort… Il faut continuer à la faire vivre, notamment pour les aspects d’économie circulaire pour l’acheminement des matériaux par exemple, de façon à ne pas créer de contresens entre des demandes parfois contradictoires, mais mieux les articuler entre elles. Le rôle de l’Alliance HQE-GBC est de faire le lien, de coordonner des initiatives qui se juxtaposent, et de convaincre les Français que tous ces sujets doivent avancer. C’est un peu l’association qui pense les Objectifs de Développement Durable (ODD) pour ce secteur d’activité ». Dans sa conception, l’association se met ainsi au service des innovateurs dans tous les territoires.

Du village français à l’international

À l’opposé de cet ancrage local, l’Alliance HQE-GBC se trouve également être le volet français du World Green Building Council, qui vise à partager et promouvoir les bonnes pratiques à l’échelle européenne et mondiale. Marjolaine Meynier-Millefert poursuit : « Il y a un rôle important à l’international, car le savoir-faire à la française mérite d’être porté plus loin. Comprendre l’innovation, la prospective, à l’échelle de l’Union et contribuer aux réflexions européennes qui peuvent aussi alimenter la France en retour. La voix du pays est forte mais elle peut encore être renforcée sur nos sujets de prédilection. Elle est entendue et attendue ». Selon la députée de l’Isère, la France pourrait mieux répondre aux besoins des pays en forte croissance démographique d’Afrique ou d’Amérique du sud. « C’est une belle façon de penser les relations internationales », résume-t-elle, « car les questions environnementales sont partagées mondialement, qu’il s’agisse de protection de l’eau, des sols, des populations ou des écosystèmes. Nous avons donc tout intérêt à partager les expériences ».

La spécialiste des questions de rénovation se félicite de l’étendue des thématiques qu’elle abordera à la tête de l’Alliance HQE-GBC : « Depuis le village jusqu’à la planète, la variété est infinie ! Tous les critères de développement durable, c’est un terrain de jeu très vaste. Et la valeur technique et scientifique de l’association, reconnue pour ses travaux de recherches, est un atout de rigueur et de précision ». Le but sera de démocratiser et rendre accessible des réflexions sur la construction durable, notamment en étant vigilant sur la maîtrise des coûts, indispensable pour permettre à tous d’y avoir accès. « Il y a une logique d’intérêt général : une grande partie des travaux sont ouverts. Et l’association édite différents ouvrages pour partager les bonnes pratiques et des méthodes d’auto-évaluation ». Autre nouveauté pour Marjolaine Meynier-Millefert, la participation aux travaux sur l’élaboration du futur label complémentaire à la RE2020 : « HQE a des expertises à partager notamment sur l’économie circulaire et des travaux liés à la santé dans les bâtiment. Ce sera l’occasion de rappeler des travaux lancés de longue date par l’association ».

G.N.

Grégoire Noble
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