E-commerce : Tout Faire met les bouchées doubles

Stéphane Vigliandi
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Salon Tout Faire 2020.

À Lille, un air de nouveautés a soufflé début février sur le douzième salon annuel du groupement. Pour la première fois depuis 2008, l’événement qui a réuni 185 fournisseurs, s’est tenu hors de Paris.

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Entériné pour 2021, la décision de cette « décentralisation » a permis aux 85 % d’adhérents présents de « venir avec plus de collaborateurs sur un salon qui se veut très marchand », confie Xavier Rubis. Président de Tout Faire depuis dix ans, cet adhérent du Gard et du Vaucluse a annoncé que « le temps d’une nouvelle présidence est venu ».

Son successeur sera désigné en mai lors de l’AG du groupe. D’ici là, il a appelé les 290 sociétaires (dont 17 belges) à « prendre à bras le corps le nouveau commerce » lié à « la révolution digitale » et la dématérialisation.

Si pour l’heure, seule une vingtaine de points de vente dispose d’un site marchand (sur un réseau de 490 agences), la centrale de Verdun a recruté mi-septembre dernier un responsable en charge de développer l’e-commerce : un poste qu’occupe Julien Hémonet. À son actif, il bénéficie de dix ans d’expérience en tant que pure-player en BtoC.

Exosquelettes

DG du groupement, Éric Dreyer rappelle que « Tout Faire doit se positionner sur le web et le circuit l’omnicanal. Pour disposer d’une couverture nationale intéressante, nous visions dans un premier temps plus de 50 adhérents engagés dans l’e-commerce ». Dans ce but, la plateforme logistique d’Orléans (59 M€ de CA achats en 2019 vs 50 M€ en 2018) a revu son organisation.

Des circuits multi-préparation pour l’offre LS sont opérationnels depuis l’automne. Le groupe ira-t-il jusqu’à une mécanisation poussée de sa supply chain ? Des réflexions sont en cours à la centrale qui, en parallèle, teste sur son entrepôt national des exosquelettes.

« Ce sont là autant de leviers pour gagner en productivité et en taux de service qui dépasse désormais les 95 % », estime Éric Dreyer. Quant au déploiement de Co.Li.Se.E , le dossier avance avec six agences pilotes et dix autre sites en cours sur l’offre LS et dont les planogrammes s’étoffent avec l’arrivée de la gamme IronSide (voir encadré).

« Après un an de recul, le dispositif affiche de bons résultats », note le DG. Côté exposition, la centrale finalise le concept Co.Li.Se.E pour le carrelage et l’offre généraliste en menuiserie. Alors que Tout Faire fête ses trente ans en 2020, tous ces sujets seront affinés lors du troisième congrès annuel Tout Faire . « L’événement prend son rythme de croisière et de… Croisette », a prévenu Xavier Rubis qui convie dès la rentrée les adhérents à Cannes.

Outillage : IronSide, nouveau fer de lance de Tout Faire

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Pas question de parler de MDD ! Sur le salon, Tout Faire a dévoilé sa « marque dédiée » IronSide.

Une offre exclusive pour la France de 200 références en outils à main et appareils de mesure sur les 45 000 articles figurant au catalogue d’IronSide : une coopérative belge en sourcing à laquelle adhère le groupe depuis janvier.

Il s’agit d’une offre premium avec un positionnement prix d’une marque B+ : c'est-à-dire 15 à 20 % inférieur en moyenne par rapport aux marques A leaders.

Stéphane Vigliandi
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