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Nouveau DTU Soufflage : ce qu'il faut savoir

Marc Wast
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Il était attendu depuis longtemps et beaucoup de professionnels s’imaginaient qu’il existait déjà. Le nouveau DTU Soufflage 45.11 liste les bonnes pratiques à respecter pour une mise en œuvre dans les règles de l’art de produits isolants en vrac constitués de laine minérale ou d’ouate de cellulose.

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D’abord, une pré-visite du chantier est obligatoire et un compte-rendu doit être remis au client. Ensuite, la pose d’une membrane est nécessaire dans 3 cas (plancher bois de type lambris, couverture en bardeaux bitumés, zone très froide). Le déflecteur est désormais obligatoire et sa hauteur doit dépasser de 10 cm celle de l’isolant. À noter qu’il permet d’éviter que l’isolant soit en contact avec la couverture afin de maintenir la circulation de l’air. Enfin, une recommandation est éditée concernant la rénovation. Ainsi, sans modification du plancher existant, la masse totale de l’isolant est limitée à 10 kg/m2. Dans la configuration d’un plafond en plaques de plâtre avec ossatures espacées de 600 mm, les dispositions du DTU 25.41 s’appliquent avec un poids qui ne doit pas dépasser les 6 kg/m2.

La sécurité du travail bien fait


Pour Jean-Yves Labat*, artisan plâtrier plaquiste à Dax (40), « avec le DTU, les règles sont les mêmes pour tout le monde (maitre d’ouvrage, artisan, bureau d’études…), il n’est plus nécessaire de rechercher l’Avis Technique. C’est un gain de temps très intéressant qui facilite notre métier. Si un produit est correctement mis en œuvre avec le DTU et certifié par l’Acermi, nous apportons la garantie totale au niveau de l’assurance décennale. En tant qu’entreprise experte de l’isolation, nous avons tout intérêt à utiliser des produits qui sont labellisés, c’est essentiel ».

Quant à Alain Blacard*, PDG et fondateur de l’entreprise ABF, spécialisée dans le soufflage, « le DTU est bien plus complet que l’ATec, même s’il en reprend “les grandes lignes”. Il est plus exigeant à l’égard du professionnel. Il écartera les malfaisants, nombreux aujourd’hui, qui ne respectent pas plus leur métier que leurs clients. Le respect du DTU n’impliquera que peu de changements au niveau de la réalisation, sinon quelques points supplémentaires rendus obligatoires, simples mais coûteux en temps pour certains. À titre d’exemples : les machines de pose à turbine fournies aujourd’hui par les industriels ne pourront être utilisées que pour le produit désigné par ce même industriel et non à tous types de produits et de marques ; concernant la pose de déflecteurs d’air en bas de pente des toitures, l’opération sera laborieuse, voire impossible depuis l’intérieur du comble, elle nécessitera donc une intervention par l’extérieur et par un charpentier équipé d’une nacelle ».

*Source des témoignages : Acermi

Marc Wast
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