Qui sera le roi du sarking ?

Grégoire Noble
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[Zepros Bâti] L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) est l’un des grands chantiers que doit mener la France pour amener l’ensemble du parc immobilier à un niveau Bâtiment Basse Consommation d’ici à 2050. Pour les maisons individuelles disposant de combles aménagés, il est possible d’isoler sans pour autant perdre de surface habitable : il s’agit de la technique du « sarking » qui consiste à surélever toute la toiture pour venir intercaler une épaisseur d’isolant entre la charpente existante et de nouveaux liteaux. Une option qui permet de mener le chantier en site occupé, par l’extérieur, avec moins de nuisances pour les résidents.

Dernièrement, plusieurs spécialistes ont lancé des produits adaptés au sarking, à l’image d’Isover (groupe Saint-Gobain) qui a présenté deux solutions de laine minérale nommées Luro (laine de verre) et Luroche (laine de roche). L’industriel détaille : « Le Luro offre une certaine facilité de découpe et d’utilisation grâce à sa légèreté. Dans les deux cas, la charpente bois reste apparente, pour un esthétisme certain, et la surface habitable reste préservée ». Les isolants se présentent sous la forme de panneaux rigides, applicables en simple ou double couche (croisée). Ils répondent bien entendu aux exigences de la RT 2012 avec des épaisseurs minimales de 220/225 mm pour des lambda d’environ 28 mW/m.K (performances certifiées par le CSTB). Avantage supplémentaire, ces panneaux atténuent les bruits extérieurs et notamment les bruits aériens dont souffrent certains riverains d’aéroports. Côté pose, Luro et Luroche sont posés bord à bord à joints décalés par-dessus un platelage continu (voliges ou panneaux de bois) muni d’une membrane pare-vapeur. Au-dessus de l’isolant, il conviendra de déployer un écran polypropylène avec de larges recouvrements (10 à 20 cm). Enfin, des contre-chevrons viennent fixer l’isolation et supporter un liteaunage qui sera recouvert par les tuiles. Isover ajoute : « En montagne, un second platelage sera fixé sur les contre-chevrons. Il supportera une étanchéité complémentaire ».

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Les mousses PU et PIR dans la partie

De son côté, Quickciel (groupe Knauf) propose également des panneaux mais en mousse polyisocyanurate (PIR). Des références sarking prêtes à l’emploi qui se présentent sous la forme de plaques de 2 400 x 1 200 mm ou 1 200 x 600 mm avec un profil d’emboîtement centré sur les quatre côtés, « particulièrement efficace contre les ponts thermiques et facilitant la mise en œuvre des éléments, même retournés ». Pour les plus grandes toitures, Quickciel réinvestit les panneaux sandwich porteurs à âme PSE graphité avec sa gamme Cosyk. Afin de diminuer les chutes, ces derniers peuvent être commandés en éléments faisant de 2,50 jusqu’à 8 mètres de long, par incréments de 10 cm. Deux versions coexistent avec des lambda de 30 ou 31 mW/m.K et avec des épaisseurs variant de 105 à 260 mm. Là aussi, un système d’emboîtement par rainurage est utilisé. Ces panneaux de grandes dimensions restent légers (18-20 kg/m²) et disposent chacun de contre-lattes en résineux destinées à recevoir les liteaux de couverture. Pour la sous-face décorative, Quickciel propose pas moins de 5 collections : Prim’ avec plaque de plâtre BA13 à peindre ou tapisser, Bôa avec finition bois (épicéa, Douglas ou peuplier), Kréa avec parement particules ou OSB, Laké avec décor blanc ou teinté, et Acoustik avec isolation phonique en laine de bois.

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Enfin Recticel imagine un sarking « nouvelle génération » avec ses panneaux Eurotoit en polyuréthane, compacts et légers, résistants à la vapeur d’eau. Ils se posent directement sur les chevrons en plaine (moins de 900 mètres d’altitude) ou sur un support continu (climat de montagne) et sont rainurés bouvetés sur les quatre côtés de façon centrée. Recoupables, ils s’adaptent aux sorties, conduits d’aération et fenêtres de toit. Sur chaque face, les panneaux sont dotés d’un parement étanche réfléchissant qui réduit le transfert de chaleur par rayonnement. Les panneaux présentent un lambda de 22 mW/m.K et peuvent être posés en 1 ou 2 lits (l’épaisseur est alors de 280 mm).

G.N.

Grégoire Noble
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