[Transition “verte”] Loxam carbure (déjà) à l’électro-hydrogène

Stéphane Vigliandi
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Le spécialiste de la location de matériels de chantier poursuit sa route en faveur d'équipements moins énergivores. Depuis le début de cette année, il avait déjà commencé à déployer sa nouvelle offre labellisée Loxgreen. Désormais, il référence la technologie d'une des licornes françaises de la mobilité H2 (hydrogène).

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EN PHOTO • En référençant l’une des trois solutions technologiques conçues et développées par les ingénieurs d’EODev, le groupe Loxam fait entrer en catalogue l’un des acteurs innovants de la filière hydrogène française. Les professionnels du BTP peuvent désormais louer le générateur électro-hydrogène GEH2.

Après s’être déjà attaqué à réformer son parc de machines en le “verdissant” et labellisé Loxgreen, le loueur poursuit au fil de l'eau la mise en œuvre de la stratégie Bas Carbone voulue par les Pouvoirs publics. Fin mars, le groupe français a officialisé la signature d’un partenariat avec EODev (Energy Observer Developments).

À la rentrée 2020, cette start-up française – créée un an auparavant – avait dévoilé ses solutions dédiées à la mobilité hydrogène. Pour mettre au point une solution technologique jugée actuellement « la plus mature », l'incubateur de la French Tech a bouclé une première levée de fonds de 20 M€.

D’abord expérimenté à bord de l’Energy Observer, le tout premier bateau-laboratoire au monde dédié aux EnR et mis à l’eau en 2017, son générateur électro-hydrogène GEH2, permettrait d'ores et déjà de « délivrer 80 kW d’électricité en continu, soit 100 kVA », selon Jérémie Lagarrigue, le directeur général d’EODev.

Le système a fait l’objet de plus d’une année de tests et a été certifiée par un tiers indépendant. C’est cette technologie que Loxam vient de référencer dans son réseau pour proposer une alternative aux motorisations 100 % thermiques.

Comment ça marche ? En combinant une pile à combustible et sa batterie Lithium-Ion-Fer-Phosphate, le générateur décarboné d'EODev permet de « réduire massivement les émissions sonores » et bénéficie d’« un démarrage instantané », précise Loxam dans un communiqué diffusé ce 25 mars.

En outre, en fonction des besoins de puissance souhaités par l'utilisateur, des boîtiers de communication permettent de « paralléliser plusieurs GEH2 », de les associer à d’autres groupes traditionnels (essence, diesel, gaz) ou encore de se raccorder au réseau pour produire de l’électricité « tout en réduisant les émissions de carbone ». En septembre dernier, le groupe Monnoyeur (équipements pour le BTP et l’industrie), via sa filiale Eneria, avait d'ailleurs scellé un accord de partenariat avec EODev pour industrialiser la production des GEH2.

Stéphane Vigliandi
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