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Une 4e usine pour le groupe Iso Green

Marc Wast
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Iso Green

Grand spécialiste des solutions isolantes biosourcées en ouate de cellulose, le groupe Iso Green (anciennement Igloo France Cellulose) se développe aussi sur le continent nord-américain. Il a mis début octobre une quatrième usine en service dans le Massachusetts, d’une capacité de production de 25 000 tonnes à l’année.

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L’investissement global s’approche des 8 millions d’euros. Ce nouvel outil va soulager l’usine historique de Montréal, qu’Igloo France Cellulose a racheté en 2020 pour former le groupe Iso Green. Pour financer ce développement, Axio Capital, actionnaire aux côtés du président du groupe Charles Kirié, a structuré un véhicule dédié et levé 40 millions d’euros auprès d’investisseurs privés et institutionnels. Cette levée de fonds va aussi financer des projets en France. Igloo France Cellulose a créé sa première usine aux Achards, en Vendée, en 2011, l’a agrandie en 2017, avant de racheter son concurrent Ouattitude à Servian (34) en 2019. Iso Green a fabriqué l’an dernier 18 000 tonnes de ouate de cellulose en France, pour un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros, auquel s’ajoutent les 15 Mt réalisés au Canada.

Un marché potentiel non négligeable
Si la ouate de cellulose domine le marché de l’isolation des combles au Canada, aux États-Unis ou encore en Finlande, elle ne pèse que « 15 % du marché du soufflage en France », estime Charles Kirié. Lequel espère que le produit « va vite prendre des parts de marché, pour atteindre 30 à 50 % dans les 5-6 ans ». S’il prévoit une période compliquée entre la fin de l’isolation à 1 euro et la mise en application de la RE 2020, il compte beaucoup sur cette dernière pour voir la ouate de cellulose franchir un palier. L’isolant biosourcé ne manque en effet pas d’atouts pour rivaliser avec les laines minérales. Fabriquée avec 90 % de fibres de papier recyclé, la ouate de cellulose émet peu de CO2 lors de son cycle de fabrication (sans eau ni combustion) et le stocke pendant toute sa durée de vie. Elle bénéficie d’un indice carbone négatif. Ses performances thermiques, et son important déphasage, garantissent un confort aussi bien en hiver qu’en été, et des économies sur la facture. Le volet recyclage des déchets et économie circulaire joue aussi en sa faveur. Iso Green commercialise en France son produit aux applicateurs en direct ou via des coopératives comme l’Orcab. La société leur propose une offre globale pour l’isolation thermique, vendant l’isolant, mais aussi les cardeuses-souffleuses de marque Krendl et les capots de protection de spots encastrés. Elle assure aussi la valorisation des CEE. Soucieux d’élargir sa palette, Iso Green prévoir des opérations de croissance externe sur d’autres types d’isolants biosourcés. Le groupe est « en négociations avancées » pour reprendre la société suisse Clean Insulating Technologies SA, qui commercialise les panneaux isolants en fibres d’herbe de marque Gramitherm, nous indique ainsi Charles Kirié. De notre correspondant régional Thierry Goussin

Marc Wast
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