BigBag n’Go devient EndLess, pour boucler sa boucle vertueuse

Marie-Laure Barriera
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Portrait EndLess

Le tout récent changement de nom du spécialiste de la récupération et valorisation des déchets en dit long sur la transformation de la filière Bâtiment vers l’économie circulaire. Depuis la création de Big Bag n’Go, un peu plus de 10 ans ont passé, qui reflètent l’évolution des attentes des professionnels en solutions globales. Arnaud Rongier, son président-fondateur retrace les étapes qui ont conduit à ce baptême. 

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L’histoire de Big Bag n’Go, depuis sa naissance en 2011, retrace une aventure personnelle, celle de son créateur, Arnaud Rongier. Issu du monde de la finance mais lui-même confronté à un problème, il concrétise une idée : proposer un service de collecte au pied du chantier avec un outil flexible, le big bag et le faire enlever par un simple coup de fil pour l’acheminer vers les dépôts réglementaires. A l’époque, son système repose sur des partenariats avec des transporteurs, notamment les camions des négoces. Trois ans plus tard, en 2014, raconte le dirigeant, la filière émet des vrais signaux démontrant la pertinence de la réponse, mais aussi ses limites. Il fallait alors passer à la vitesse supérieure. Une levée de fond plus tard, l’entreprise se développe avec le recrutement de commerciaux ainsi que d’experts de la tech pour concevoir des outils dédiés et ainsi mieux optimiser et rationnaliser les trajets. Cette étape correspond également à la création du premier contrat de location avec conducteur, permettant de répondre à la demande en 24 heures. 

Les années suivantes BigBag n’Go poursuit son travail d’évangélisation de la filière et développe son offre de big bags. « Nous sommes arrivés au bon moment », explique Arnaud Rongier, « avec une offre marketée, une palette de services et en nous positionnant sur la garantie de traçabilité ».

2019-2020 : années décisives

En 2019, l’entreprise s’appuie sur 6 collaborateurs, trois camions avec chauffeurs et couvre la région parisienne. Un modèle rentable mais des questions se posent sur la suite à donner au modèle et sa pérennité. Le dirigeant se projette à cinq ans et prend la décision de faire franchir un palier à sa société avec une levée de fonds de 4 M€. De quoi assurer l’expansion géographique dans les grandes agglomérations, comme Lyon et Marseille fin 2020, poursuivre le développement technologique et compléter le cercle vertueux via l’acquisition des maillons manquants. Et pour ajouter le maillon recyclage, le choix de la croissance externe se porte sur la société SOS Bennes.

Avec dorénavant 30 camions, deux centres de tris en propre (91 et 93), le groupe ainsi constituer peut proposer une offre globale adaptable à toutes les entreprises et tous les besoins, « car notre force c’est de ne rien intermédier, tout est intégré », se félicite le responsable.

Pourquoi EndLess...

Une vraie success story alors quelles raisons ont conduit à ce changement de nom. « La création d’EndLess représente encore une nouvelle étape qui colle avec les changements profonds que nous percevons sur le marché », explique son président. « Nous assistons à une bascule idéologique, un véritable mouvement de fond vers l’économie circulaire ». Pour le dirigeant, cette mutation n’est pas seulement un effet de la réglementation, elle est aussi le reflet d’attentes plus sociétales. « Nous voulions trouver un nom qui incarne plus nos valeurs et notre vocation, celle de passer du déchet à la ressource, en créant de la matière à l’infini ». Avec le nom Endless, l’entreprise rappelle ainsi ses missions d’évacuation et de valorisation des déchets de chantier. « Nous apportons aux professionnels notre diagnostique en amont du chantier et une aide à l’organisation du tri, pour ensuite prévoir les contenants appropriés qui garantissent la valorisation et le réemploi », poursuit le dirigeant qui ajoute : « Sur le réemploi, il faut de la tech car il est nécessaire de qualifier les produits et matériaux pour les mettre sur le marché. C’est là que nous pouvons aussi œuvrer, et nous allons encore accélérer ». A quelques mois de l’entrée en application de la REP, et alors qu’il y a une convergence d’objectifs de tous les acteurs de la filière, EndLess veut contribuer à transformer cette contrainte en opportunité. 

 
 

Mémo entreprise

  • EndLess : ex Big Bag n’ Go et SOS Benne
  • CA 2021 : 10 M€
  • 45 collaborateurs
  • 155 000 m3 de déchets du bâtiment traités par an. 
  • Président : Arnaud Rongier
  • Directeur général : Thibaud d’Hau Decuypère.
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Camion déchets du Bâtiment
Marie-Laure Barriera
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