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Chaudières biomasse : la filière dénonce une décision « incompréhensible » du gouvernement

, mis à jour le 23/09/2025 à 13h09
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Logos CAPEB Propellet SER Syndicat français des chaudiéristes biomasse

Exclues de MaPrimeRénov', les chaudières bois voient leur avenir menacé. Dans une lettre ouverte, les organisations professionnelles alertent le Premier ministre sur les conséquences économiques, sociales et environnementales de cette mesure.

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La décision du gouvernement d'exclure les chaudières biomasse du dispositif MaPrimeRénov' suscite une vive opposition parmi les acteurs de la rénovation énergétique et du bâtiment. La CAPEB (Métiers de la Couverture et de la Plomberie-Chauffage), Propellet, le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER) et le Syndicat Français des Chaudiéristes Biomasse ont adressé une lettre ouverte au Premier ministre pour demander la suppression rapide de cette mesure réglementaire.

Dans ce courrier, ils dénoncent « une suppression totale et arbitraire d'aide » qu'ils jugent « contraire à toute logique de transition énergétique, de soutien au pouvoir d'achat des Français les plus modestes et de mix énergétique adapté aux territoires ».

Une filière déjà fragilisée

La filière rappelle que les chaudières biomasse constituent une solution de chauffage particulièrement adaptée aux zones rurales, éloignées des réseaux de chaleur urbains. « Les chaudières bois participent efficacement à la décarbonation et s'avèrent une solution pragmatique et adaptée dans de nombreuses zones géographiques », soulignent les signataires.

Mais le secteur connaît déjà de fortes turbulences. Le marché a enregistré une chute de 80 % de son chiffre d'affaires, aggravée par la réduction des bonifications liées aux certificats d'économie d'énergie. « Cette décision avait pourtant été rejetée très largement par le Conseil Supérieur de l'Énergie le 24 juillet dernier », rappelle la lettre ouverte.

Des conséquences économiques et sociales

Au-delà de l'impact pour les ménages, les professionnels estiment que la mesure menace la pérennité d'une filière industrielle et artisanale formée aux enjeux de la transition. « En plus d'envoyer un signal négatif, cette mesure condamne économiquement toute une filière, éloigne les Français d'une énergie reconnue comme étant la moins chère (trois fois moins que l'électricité) et freine la transition des énergies carbonées vers les énergies les moins carbonées », alertent-ils.

Les organisations jugent également l'argument budgétaire faible. Selon elles, « la suppression de MaPrimeRénov' pour les chaudières au bois […] représenterait une économie très faible, d'environ 20 millions d'euros, au regard des travaux générés par de telles primes (environ 100 millions) et des rentrées fiscales associées ».

Appel à un cadre stable et lisible

Les acteurs de la filière dénoncent en sus une politique de "stop and go" sur les énergies renouvelables qui fragilise la confiance des ménages et des entreprises. « Nous appelons à inscrire la politique de rénovation énergétique dans un cadre durable, lisible et stable, garant de la confiance des ménages et de la mobilisation des professionnels », insistent-ils.

En conclusion de la lettre ouverte, le collectif appelle le gouvernement à « faire preuve de responsabilité » et à revenir sur cette mesure, afin de préserver un mix énergétique diversifié et une transition énergétique inclusive.

Rédacteur en chef de Zepros Énergie et Zepros Réno, expert de la transition énergétique dans le bâtiment.
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