Décarboner le Bâtiment : un appel à aller plus vite

Pilotée par trois ministres, Christophe Béchu, Agnès Pannier-Runacher et Olivier Klein, cette concertation se déroule du 5 juin au 28 juillet 2023.
Parmi les grandes questions posées aux participants : “comment accélérer la dynamique de dépose des chaudières fossiles (fioul et gaz) dans les bâtiments, dans le parc tertiaire comme résidentiel ?” ; “quel type de mesures mettre en place pour parvenir à la décarbonation du secteur du Bâtiment (mesures incitatives, d’accompagnement ou contraignantes) ?” ; “comment développer l’offre de systèmes de chauffage alternatifs par type de bâtiment et trouver les meilleures solutions pour les cas dans lesquels peu ou pas d’alternatives se présentent ?”. Le gouvernement s’interroge également sur les actions à mettre en place pour créer une filière de production de pompes à chaleur européenne et française.

Afin de recueillir les réponses à tous ces enjeux, des réunions sont programmées en juillet avec des représentants des élus, des industriels, des énergéticiens, des installateurs, des associations de consommateurs… Une participation est aussi ouverte sur le site du ministère pour déposer des pistes d’action.

Les résultats, restitués à l’automne sont censés nourrir les textes de loi à venir ou donner lieu à de nouvelles réglementations.
Annoncée par la voix de la Première ministre, cet appel semble marquer une nouvelle ambition sur la décarbonation. Et pour aller plus vite dans l’atteinte des objectifs climatiques de la France, elle assigne au Bâtiment un rôle majeur : « les émissions de gaz à effet de serre du secteur du Bâtiment sont de 75 Mt CO₂ en 2021 et ces émissions devront baisser d’environ 45 Mt CO₂ pour atteindre 30 Mt CO₂ en 2030. Cela implique de réduire drastiquement les émissions liées au fioul et celles liées au gaz en accélérant le remplacement des chaudières gaz comme fioul et l’isolation des logements », rappelle Élisabeth Borne.