
Fonds Vert 2025 : le Bâtiment parmi les secteurs prioritaires

Le gouvernement a annoncé la reconduction du Fonds vert en 2025 avec une enveloppe de 1,15 milliard d’euros. Objectif : financer la planification écologique et les investissements durables dans les territoires. Parmi les secteurs prioritaires, le Bâtiment à la fois sur la construction neuve et la rénovation. Détails des mesures.
Face aux défis environnementaux croissants, le Fonds vert, initié en 2023, s’impose comme un dispositif incontournable pour accompagner les collectivités dans leurs projets de transition écologique. Son succès ne se dément pas : en deux ans, il a permis de soutenir plus de 18 000 projets dans plus de 9 000 communes, mobilisant 24 milliards d’euros d’investissements publics et privés.
« Nos territoires sont en première ligne face aux conséquences concrètes et de plus en plus visibles des crises climatiques et environnementales. En tant qu’ancien maire, je sais que le Fonds vert est un outil adapté pour transformer nos espaces de vie et aménager notre territoire de façon compatible avec une société plus respectueuse de l’environnement », a rappelé François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation.
Trois priorités réaffirmées ; des dispositifs renforcées
Cette nouvelle édition fixe trois grandes orientations :
- L’adaptation des territoires au changement climatique : 260 millions d’euros seront consacrés à des projets visant la résilience face aux catastrophes naturelles, ainsi qu’à des aménagements urbains pour améliorer la qualité de vie des citoyens.
- Le recyclage des friches : en favorisant leur réhabilitation en logements, commerces ou espaces verts, ce dispositif lutte activement contre l’étalement urbain.
- La rénovation énergétique des bâtiments publics : avec un objectif d’économies d’énergie de 40 %, cet axe permettra aussi d’améliorer le confort thermique des bâtiments municipaux.
Et introduit trois mesures supplémentaires pour répondre aux besoins des collectivités :
- Une aide aux maires bâtisseurs : une enveloppe de 100 millions d’euros est prévue pour soutenir les municipalités qui accélèrent la construction de logements neufs, notamment sociaux et écologiques.
- Le financement des aménagements cyclables : 50 millions d’euros seront consacrés aux infrastructures dédiées au vélo, afin de promouvoir les mobilités douces dans les déplacements du quotidien.
- Un soutien renforcé à la transition maritime : Cette nouvelle mesure s’inscrit dans la Stratégie nationale de la mer et du littoral, visant à développer des projets portuaires et maritimes durables.
« Le Fonds vert est l’instrument financier de l’État qui répond aux besoins d’investissement des acteurs locaux pour mener à bien la transition écologique dans leur territoire. Je veux, en effet, qu'il soit mis au service d’une écologie populaire, portée par les élus locaux et répondant directement aux besoins des citoyens » a souligné Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique.
Gestion territorialisée, levier indispensable d'une transition écologique locale
Afin d’adapter au mieux les financements aux réalités locales, la gestion du Fonds vert reste déconcentrée. Les préfets de région sont chargés de répartir les crédits selon les besoins spécifiques des territoires, assurant un accompagnement au plus près des élus.
Autre évolution notable : un rapprochement avec d’autres dotations de l’État, facilitant ainsi l’accès aux financements pour les collectivités. Désormais, un projet déposé au titre du Fonds vert pourra être étudié pour d’autres dispositifs, tels que la Dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) ou la Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR).
Les élus locaux peuvent déposer leurs demandes de financement via la plateforme Aides-territoires, un dispositif simplifié pour accélérer l’instruction des dossiers et garantir une mise en œuvre rapide des projets.
Avec un cadre budgétaire consolidé et des priorités ajustées aux enjeux actuels, le Fonds vert 2025 représente une opportunité majeure pour les collectivités. Au-delà des financements, il s’agit d’un véritable outil d’accompagnement vers des territoires plus résilients et durables.
« À partir de 2025, et comme je l’avais annoncé, le Fonds vert est mobilisé de façon inédite pour l’adaptation au changement climatique des territoires. Une étape importante est franchie pour aider les collectivités locales à anticiper les risques et mieux les connaître, investir dans nos infrastructures et protéger nos concitoyens face aux aléas climatiques futurs. » Agnès Pannier-Runacher.
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