
La politique de rénovation énergétique "sacrifiée" selon la FFB

La Fédération Française du Bâtiment (FFB) s'insurge contre le projet de textes précisant les conditions du redémarrage de MaPrimeRénov', suspendue depuis le début de l'été (23 juin) : l'installation de chaudières biomasse et l'isolation des murs se trouveraient exclues des mono-gestes tandis que l'aide se focaliserait encore davantage sur les seuls ménages modestes.
Suite à la diffusion d’un projet de décret et d’arrêté définissant les conditions de redémarrage du dispositif national d’aide à la rénovation MaPrimeRénov’, la Fédération française du Bâtiment réagit. Bien loin de se satisfaire de la promesse de prorogation de l’ensemble du dispositif en 2026 et de la reprise pour les rénovations globales, elle point au contraire les limites de ce projet : « Cette apparente bonne nouvelle masque un violent rabotage », écrit-elle dans un communiqué du 4 septembre.
La fédération liste : « D’une part, l’aide aux rénovations d’ampleur se trouverait limitée aux logements des classes DPE E, F ou G, avec un fort abaissement. D’autre part, l’isolation des murs et l’installation de chaudières biomasse se trouveraient exclues de l’aide aux monogestes en 2026 ». Ce qui constituerait une nouvelle difficulté pour les installateurs et fabricants de telles machines.
Olivier Salleron, le président fédéral, s’emporte : « La politique énergétique de la France est sacrifiée sur l’autel de Bercy ! Le projet de révision ne pourra que casser définitivement le marché de la rénovation énergétique, déjà à la peine depuis la mi-2024. Comment les ménages, mais aussi les artisans et entrepreneurs du bâtiment, pourraient-ils comprendre la répétition de tels virages à 180 degrés ? ». Le patron de la FFB parle de « ressortir les cartons rouges » de ses adhérents, sans que l’on sache bien de quoi il pourrait s’agir concrètement.
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