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Aux Rencontres des Métiers du Bâtiment de la Capeb, des satisfactions et des doutes

Hélène Leriverain
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Capeb Congrès Bordeaux

À l’occasion des Rencontres des Métiers du Bâtiment qui viennent de se tenir à Bordeaux (25-27 juin), la Capeb est revenue sur l’arrêt des travaux législatifs en cours dans un contexte où l’activité était déjà en recul. À l’approche des élections législatives, elle a rédigé un manifeste à destination des candidats pour rappeler l’importance de la TPE. Elle reprendra son bâton de pèlerin à l’issue du scrutin.

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Aux Rencontres des Métiers du Bâtiment de la Capeb, des satisfactions et du doute

Plus de 1 100 inscrits à l’ouverture et 98 exposants. La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) qui a organisé Les Rencontres des Métiers du Bâtiment à Bordeaux du 25 au 27 juin, s’est félicitée dès l’ouverture de la réussite de cet événement dont l’ambition était de remettre les métiers au coeur du débat. Mais dans un contexte d’incertitude politique, le doute a pris le pas sur les motifs de satisfaction.

« Après plus de deux ans de revendication sur la place de la TPE dans l’activité du bâtiment, tout s’arrête », explique Jean-Christophe Repon, président de la Capeb. Et de citer le projet de loi de Simplification de la vie économique, l’actualité autour de la performance énergétique, la facilitation de l’obtention de la qualification RGE. 

« L’arrêt des travaux législatifs se traduit par un moment de doute, de stupéfaction et de non activité qui va nous imposer, au moins jusqu’à l’été, une morosité du particulier sur le secteur. Nous espérions des arbitrages du gouvernement sur MaPrimeRenov' notamment, levier le plus rapide pour sauver 2024, mais d’évidence, je ne vois pas comment l’année ne sera pas en net recul d’activité », prévient Jean-Christophe Repon qui annonce une publication de la note de conjoncture du premier semestre en juillet. 

De son côté, Astrid Charambaud, présidente de la Capeb Gironde témoigne : « Nous voyons déjà un ralentissement, des devis ajournés, des travaux reportés » . Selon les derniers chiffres communiqués au niveau national, au premier trimestre 2024, l’activité des entreprises artisanales du bâtiment a diminué de -1,5 % en volume par rapport au premier trimestre 2023.

En cause ? Un ralentissement de la baisse de la construction neuve (-3,5 %) mais aussi un premier repli en glissement annuel du volume d’activité en entretien-amélioration (-0,5 %) qui soutenait jusqu’à présent le secteur. « Une tendance baissière en complet décalage avec les besoins de nos concitoyens et les objectifs de notre pays », faisait valoir la Capeb.

À l’approche du premier tour des élections législatives, la Capeb ne donne aucune consigne de vote mais s’adresse directement aux candidats au travers d’un manifeste qui reprend ses 8 priorités. Parmi les principales propositions figurent la prise en compte de la voix des petites entreprises, la simplification de l’obtention de la qualification RGE par la création d’une voie d’accès par l’expérience, via un contrôle initial sur chantier validé, l’application d’un taux réduit de TVA à 5,5 % sur tous les travaux de rénovation ou encore l’adaptation des parcours d’aide à la rénovation énergétique.

« La contrainte du RGE est vertueuse au départ mais au bout de quatre ans, si des rénovations énergétiques ont été bien faites, plus de 700 millions d’euros ont aussi été détournés. Il y a, par ailleurs, de moins en moins d’entreprises dans ce dispositif, puisque nous sommes passés de 65 000 à 42 ou 45 000 pour un budget potentiel de 3,7 milliards d’euros. Donc le modèle tel qu’il est conçu n’est pas satisfaisant », souligne Jean-Christophe Repon qui rappelle que la Capeb, qui compte 61 500 adhérents, reprendra son bâton de pèlerin dès la fin des législatives.

Hélène Leriverain
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