Rentrée 2022-2023 : le BTP au-delà des 100 000 apprentis

La dynamique enclenchée dans l’apprentissage sur les métiers du Bâtiment garde le rythme. Sur la rentrée 2022-2023, le seuil des 100 000 jeunes inscrits a été dépassé, une réussite liée à la fois au maintien des incitations financières mais aussi, plus difficile à mesurer, aux efforts fournis par la filière pour changer son image et aller plus directement séduire les prochaines recrues. Face à des enjeux démographiques et au besoin de renouvellement d’une main-d’œuvre qualifiée, l’ensemble des acteurs du Bâtiment s’est mis en marche pour développer dans sa communication de nouvelles thématiques pour parler de transition énergétique, de développement durable, d’environnement et de numérique.

Les niveaux de formation en hausse
Pour analyser la constitution des classes sur cette année scolaire, CCCA-BTP a mené une enquête approfondie auprès de 199 organismes de formation. Ils sont représentatifs de 76 % de l’effectif d’apprentis formés aux métiers du BTP inscrits au 31 décembre 2022. Premier enseignement chiffré : la croissance des apprentis du BTP a atteint 4,7% par rapport au 31 décembre 2021, et 5,7 % de recrutements en niveau 3. Ce niveau reste majoritaire, constate l’étude mais accuse une baisse. Les formations de niveau 4, composé de près de 60 % de BP (brevet professionnel) et 36 % de bac professionnel en 2022-2023 est quasiment stable dans les recrutements. En revanche, les formations du supérieur ont progressé et représentent près d’un apprenti sur cinq, dont près de la moitié préparent un BTS.

Des résultats inégaux selon les filières
Si la plupart des corps d’état a enregistré une progression des effectifs d’apprentis entre 2020-2021 et 2021-2022, il faut noter la croissance de 16 % pour les métiers de la finition. Seule la métallerie est en recul pour l’année en cours, à -2,7 %.
Si l’on étudie à la fois le niveau et le métier, des contrastes apparaissent. Ainsi, le niveau 3 regroupe moins de la moitié des apprentis formés aux métiers de l’électricité et des travaux publics, mais près de 8 apprentis sur 10 formés aux métiers de la finition de la couverture. Dans les enseignements supérieurs, 2 % seulement représentent la finition, contre 13 % en électricité et même 24 % dans les travaux publics.