
Holcim débourse 1,85 milliard d'euros pour acheter Xella

Holcim réalise une nouvelle grosse opération de fusion-acquisition cette année, après Alkern : son dévolu s'est porté cette fois sur Xella, un acteur du "béton cellulaire".
Le groupe cimentier suisse Holcim vient d’annoncer l’acquisition de l’allemand Xella, spécialiste du béton cellulaire. La transaction de 1,85 Mrd € porte sur l’ensemble des entités et marques (Ytong, Silka, Hebel et Multipor), dont les ventes 2025 devraient atteindre le milliard d’euros. Pour le géant helvète, l’incorporation de ces marques établies, viendra enrichir encore son offre de solutions pour les façades. Des synergies de l’ordre de 60 M€ à partir de la 3e année de la fusion sont attendues. Xella emploie 4 000 personnes à travers l’Europe, en étant présent dans 21 pays.
Rappelons que le « béton cellulaire » n’est en fait pas un béton, mais un cristal de tobermorite autoclavé (ou silicate de calcium hydraté) qui ne repose pas sur un ciment classique. L’intérêt pour Holcim est donc de diversifier son portefeuille de technologies pour continuer à décarboner son activité et diminuer son impact carbone.
Concentration frénétique
Le cimentier suisse venait déjà de réaliser une acquisition d’une certaine importance en début d’année, avec l’absorption d’Alkern (spécialiste français de la préfabrication béton), après avoir totalement intégré le cimentier Lafarge (en 2015) et mis la main sur PRB (en 2022).
Miljan Gutovic, australien à la tête d’Holcim depuis janvier 2024, déclare dans un bref communiqué à propos de Xella : « Cette acquisition stratégique est une étape marquante dans notre vision qui nous conduira à devenir le premier partenaire de la construction durable, accroissant la division Building Solutions de Holcim dans la perspective de notre stratégie NextGen Growth 2030. Xella enrichira notre offre client sur le marché très attractif des murs – d’une valeur de plus de 12 Mrds € – avec des opportunités de ventes croisées et de ventes de systèmes ». L’opération, qui doit encore obtenir le feu vert des autorités de marché dans l’UE, devrait être totalement bouclée dans la 2e moitié de 2026.