KP1 accélère sa transition vers le bas carbone

, mis à jour le 20/02/2025 à 13h51
Marie-Laure Barriera
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Usine_KP1_de_Rots

Le spécialiste de la préfabrication béton en France s’est donné pour objectif de réduire de 50 % son empreinte carbone d’ici 2031 dans le cadre de son programme global, « KP1 TOUS RSE ». Parmi les dernières avancées dans cette feuille de route qui passe à la fois par l'innovation technique, le management des équipes et la chaine de valeur avec ses différents partenaires, les investissements dans l'usine de Rots. 

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La démarche globale initiée par KP1 pour réduire son empreinte carbone repose sur quatre piliers stratégiques : «  placer les collaborateurs au coeur des priorités, produire avec un impact environnemental limité, consolider durablement les relations avec son écosystème et contribuer à la réduction de l’impact carbone généré par la construction des bâtiments », rappelle le groupe spécialiste de la préfabrication béton. Des objectifs dans lesquels l'innovation joue un rôle central, conduisant l'industriel à actionner trois leviers : l'optimisation des matériaux, grâce à la conception de systèmes constructifs plus performants et à l’utilisation du béton précontraint ; l'intégration de solutions bas carbone, en développant et employant des bétons à moindre impact environnemental ; et enfin, l'association de matériaux diversifiés, notamment avec l’incorporation de biosourcés dans ses produits.
 

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Béton CEM II KP1

L’un des axes majeurs de KP1 consiste à faire évoluer ses formulations béton en usine, en s’appuyant sur l’expertise de son centre d’essai K-LAB, situé à Pujaut (Gard). Cette transformation repose sur l’introduction de nouveaux types de ciment, le développement de formules éco-conçues, comme la gamme IMPAKT, et l’abandon progressif du CEM I au profit de ciments plus respectueux de l’environnement, comme le CEM II.

« Ces nouvelles solutions de ciment présentent des caractéristiques différentes comme une montée en résistance plus lente ou une ouvrabilité plus délicate selon les produits. Il était primordial pour KP1 d’implémenter ces nouvelles formulations béton pour réduire l’impact carbone de nos solutions sans affecter nos process, nos cadences et nos capacités de production ainsi que la qualité, la performance et les conditions de mise en oeuvre de nos produits et de nos systèmes constructifs » , David Henriques, Directeur Technique & Innovation.

Zoom sur l'usine de Rots, pilote du bas carbone

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Usine_KP1_de_Rots

L’usine de Rots, qui emploie 90 collaborateurs, est spécialisée dans la production de prédalles, poutres et poutrelles, principalement pour les chantiers situés en Normandie et dans le Nord de la France. Depuis novembre dernier, le site s’est modernisé avec une centrale à béton équipée d’un nouveau silo, d’un système de pilotage avancé et d’outils de mesure et de contrôle de haute précision. Cette amélioration permet d’anticiper les évolutions réglementaires et constructives tout en proposant des bétons adaptés aux expositions spécifiques et environnements exigeants (ex. zones côtières).
Désormais, plus aucun béton produit sur le site de Rots ne contient de CEM I, conformément à la stratégie globale de KP1. En parallèle, un plan de formation des équipes accompagne ces évolutions technologiques afin de renforcer l’expertise interne.
Le site de Rots joue aussi un rôle clé dans la R&D des bétons bas carbone. Avec le support du laboratoire K-LAB (voir encadré), des essais à l’échelle industrielle sont réalisés, notamment sur les prédalles, afin d’affiner des formulations réduisant l’impact environnemental (moins de ciment, moins de clinker, etc.). La phase d’expérimentation est en cours, avec pour ambition le lancement imminent d’une nouvelle gamme IMPAKT+, encore plus performante et durable.

L'usine de Rots n'est pas la seule à avoir pris le chemin de cette transition. Pour atteindre ses objectifs ambitieux, l’industriel a engagé un plan d’investissement de 1,8 million d’euros sur trois ans. Il va permettre notamment, d'équiper ses sites de silos supplémentaires destinés à accueillir de nouveaux ciments et matériaux d’addition. À ce jour, plus de la moitié des usines KP1 sont dotées de ces infrastructures. 

Les missions du laboratoire K-Lab

Intégré au site historique de Pujaut (30), le K-Lab a lancé son programme « No Limit » qui ouvre plus largement son champ d’expérimentation. « Il prépare les matériaux de demain qui répondront aux futures normes de construction, et diviseront par trois le poids carbone des bétons KP1. K-Lab travaille également à la formulation de bétons de structure à base de granulats de béton recyclés ou encore à l’utilisation d’additions biosourcées. Son équipe est composée de 6 collaborateurs. Ils ont également pour missions la formation interne ainsi que l’assistance technique aux usines », détaille l'industriel. 

Marie-Laure Barriera
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