
Malerba investit et anticipe la sortie de crise

Ciblant les marchés du résidentiel, du tertiaire et de l’industrie, le spécialiste des blocs-portes techniques met en œuvre son plan industriel d’investissements industriels décidé avant la crise du BTP, en 2023. Objectifs de Malerba ? D’abord moderniser et réorganiser l’outil de production tout en réduisant les délais de livraison entre autres.
Plus de 20 M€ ! C’est un vaste budget qu’a prévu le fabricant de blocs-portes techniques pour l’habitat, le tertiaire et l’industrie. Son but : moderniser l’outil industriel, réorganiser trois de ses treize usines françaises pour augmenter la production tout en réduisant les délais et, surtout, préparer l’avenir.
La réorganisation et la montée en charge côté fabrication concernent les unités baptisées “Usine 8” et “Usine 10” dans le vocable maison chez Malerba, tandis que l’unité 11 est reconvertie pour laisser place à une autre activité. Malerba va aussi se doter d’une plateforme logistique de 14 000 m2.
« Le marché privilégiant les produits biosourcés et ceux aux performances d’isolation thermique optimales, nos ventes de blocs-portes avec huisseries bois se développent. »
David Palmero, directeur commercial de Malerba
Huisseries bois : de meilleurs délais
Installée à Cours (Rhône), l’unité 8 bénéficie désormais d’un nouvelle ligne de production d’huisseries bois mise en place courant 2025. « Elle conserve le même principe de fonctionnement que la ligne précédente : profilage, usinage, coupes à 45°, usinage et pose des joints », précise le fabricant
Toutefois, « une amélioration majeure » a été apportée par rapport à l’existant. La nouvelle ligne assure une pose en automatique des paumelles. « Cette amélioration se traduit par une hausse de l’ordre de 30 % de la capacité de production », souligne-t-on chez Malerba. Moyen d’accompagner le développement de son activité huisseries bois et d’optimiser ses délais.
Selon David Palmero, le directeur commercial du groupe, « le marché privilégiant actuellement les produits biosourcés et ceux présentant des performances d’isolation thermique optimales, nos ventes de blocs-portes avec huisseries bois se développent ».
Et d’argumenter : « L’investissement réalisé dans notre “Usine 8” répond à cette tendance de fond, en nous garantissant plus de capacité de production et surtout une réduction de nos délais de production afin de toujours mieux servir nos clients ».
Plus de flexibilité dans l’usine 10
De son côté, le site 10 implanté à Thizy-les-Bourgs (Rhône) a refondu à 100 % entre 2023 et 2024 ligne de composition et collage de portes « pour plus de capacités et de flexibilité ». Avec une surface de près de 1 000 m², l’installation de ce nouvel équipement s’est accompagnée d’une réorganisation complète des flux de matières premières et « des changements importants en termes d’organisation de travail ». Avec, à la clé, des process de fabrication entièrement repensés.
Depuis sa mise en service, le dispositif a permis de « gagner en productivité, tout en améliorant la qualité de fabrication et en réduisant le taux de rebuts ». Explications de Bruno Malerba, le président de la société éponyme : « Ce nouveau process a été pensé pour réaliser des produits sur-mesure plus facilement et efficacement et pour nous permettre de satisfaire les besoins de nos clients quand le marché du logement repartira ».
Autre investissement à venir : l’acquisition prochaine d’une tenonneuse qui va se substituer à une ligne existante. Ce qui dotera le site d’« une capacité de production supplémentaire en huisserie bois résineux destinée au marché du logement ».
Reconversion industrielle
Centrée jusqu’à présent sur le segment de verrières et blocs-portes ateliers vendues en GSB, le site 11 se réoriente quant à lui vers la production de blocs-portes métalliques pour le résidentiel. Un choix décidé fin 2024. La fabrication de ces produits était jusqu’à présent concentrée sur l’unité 3 implantée à Montagny (Loire).
Mais « le développement des activités de rénovation […] génère actuellement une forte hausse des entrées de commandes au niveau de cette usine, excédant sa capacité de production », indique-t-on en substance chez Malerba.
D’autant que, comme le rappelle David Palermo, « un acteur important a disparu l’an dernier [le groupe normand Batimétal situé près de Caen : Ndlr], et les commandes se sont, en partie, reportées chez nous. Nos volumes de commandes dépassent de 20 % les capacités hebdomadaires de notre usine actuelle ».
Depuis septembre 2025, « avec ce site totalement reconverti, nous disposerons de capacités de production supplémentaires et retrouverons progressivement des délais plus attractifs [au sein de l’usine 11 : Ndlr] », se félicite Bruno Malerba cité dans un communiqué.
Capacité de production visée : de l’ordre de 500 portes par semaine par équipe. Dans le même temps, l’activité de cette usine dédiée jusqu’alors aux GSB va se restreindre progressivement.
Montée en charge logistique
L’ETI 600 salariés se dote par ailleurs d’une nouvelle plateforme logistique de 14 000 m2 implantée dans les anciennes usines de matelas Tréca. Elle devrait, a priori, être opérationnelle à 100 % fin 2025. Sa mission ? Centraliser les expéditions des différentes usines pour fluidifier les livraisons clients.
Elle aura ainsi une place centrale dans l’écosystème Malerba puisqu’à terme, tous les produits fabriqués dans les différentes usines seront regroupés sur cette plateforme avant expédition. Argument avancé par David Palermo : « Nos clients recevront leur commande en une seule livraison alors qu’il pouvait en avoir deux ou trois, selon le produit ou les matériaux ».
Ce futur hub assurera une rotation quotidienne de 70 camions en moyenne à partir de la fin de l’année. Il est mitoyen du siège social flambant neuf du groupe qui déménage d’environ 10 km à Thizy-les-Bourgs (69) entre Roanne et Villefranche-sur-Saône. Autant d’éléments qui doivent permettre à Malerba d’anticiper une reprise d’activité dans le Bâtiment qui, pour l’instant, se fait toujours attendre.
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