[Menuiserie & Économie circulaire] La fonderie vendéenne Coralium monte en charge

, mis à jour le 10/10/2025 à 07h06

Portée par les ETI familiales Liébot et Fineiral à 60/40, la toute première fonderie aluminium bas carbone de France a été inaugurée à la rentrée en Vendée.

Image
Usine de recyclage des menuiseries aluminium - Coralium (Vendée).
Image
Usine de recyclage des menuiseries aluminium - Coralium (Vendée).
Image
Usine de recyclage des menuiseries aluminium - Coralium (Vendée).
Image
Usine de recyclage des menuiseries aluminium - Coralium (Vendée).
Image
Usine de recyclage des menuiseries aluminium - Coralium (Vendée).
Partager sur

Implantée à mi-chemin entre La Roche-sur-Yon et Fontenay-le-Comte (Vendée), l’usine codétenue par les groupes Liébot et Fineiral intègre sur le même site le traitement des déchets aluminium issus des menuiseries en fin de vie et la production de billettes. C’est unique dans le pays.

La fonderie de 9 600 m² et qui est opérationnelle depuis mi-2022, a nécessité un budget global de 42 M€ dont 9 M€ financés par Bpifrance via l’appel à projet “Métaux critiques” France 2030. À ce jour, Coralium traite 80 tonnes par jour de déchets. Jusqu’ici, ces déchets d’aluminium étaient le plus souvent traités hors de l’Hexagone faute de débouchés.

Le site reçoit des déchets d’extrusion, chutes de production de menuiseries laquées et barretées, et produits en fin de vie. Il apporte ainsi une solution locale aux collecteurs-recycleurs alors que les gisements sont appelés à croître.

Coralium permet de sécuriser les approvisionnements, se prémunir contre la volatilité des cours et créer un circuit court pour l’aluminium extrudé.

Environ 40 000 tonnes en 2027

« Nous allons y rénover des fenêtres, des façades. À nous d’aller capter ces déchets. Nous créons un écosystème pour maîtriser nos appros. C’est stratégique pour continuer à faire la course en tête », confie Jean-Pierre Liébot, à la tête du groupe éponyme (marques K-Line, Ouest Alu et Wibaie entre autres) et de Coralium.

C’est aussi un « tournant pour la profession », estime pour sa part Christian Chevrel, Dg de Liébot Industrie qui a piloté le projet. Si la production de 26 000 tonnes de billettes prévues en 2026 sera réservée aux deux groupes industriels associés, 10 000 tonnes des 40 000 tonnes produites en 2027 seront destinées au marché. « 40 000 tonnes d’aluminium recyclé équivaut à 1 million de fenêtres décarbonées », calcule Jean-Pierre Liébot.

Maîtrise de la chaîne, qualité de traitement des déchets et performance des process (dont le délaquage) permettront à Coralium d’afficher a minima un taux de recyclage de 80 %. À raison de 1,67 kg de CO2 par kg d’alu, l’empreinte carbone de sa billette R80 standard est inférieure de 70 % vs les billettes standards actuelles.

La performance a été validée par une fiche DEP (déclaration environnementale de produit) établie par le cabinet Esteana – chaque lot produit faisant par ailleurs d'objet d'une traçabilité avec marquage de chaque billette avec un QR Code.

Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire

Sur le même sujet

Image
Usine Sargam dans les Deux-Sèvres.
Photo-reportage