Chaussures de sécurité : deux normes évoluent pour s’adapter aux attentes des utilisateurs
Dans l’univers du chaussant, le corpus normatif continue d’évoluer. L’Afnor a mis à jour deux textes de référence concernant les méthodes d’essai et les exigences techniques relatives aux chaussures de sécurité, ainsi que celles relatives aux inserts non métalliques. Objectifs ? Renforcer encore la protection et le confort des utilisateurs professionnels en termes de résistance et de performances anti-glissement.
À l’écoute des utilisateurs et utilisatrices professionne.le.s ! Les chaussures de sécurité viennent de faire l’objet d’une révision de la normalisation (marquage CE). Après des discussions menées en commission de normalisation entre le groupe CTC (un organisme français chargé entre autres des solutions de protection pour les pieds et les jambes), l’INRS, l’OPPBTP, les fabricants du secteur et la Direction générale du Travail, deux nouveaux textes ont été publiés par l’Afnor.
D’une part, la norme NF EN ISO 20344 – anciennement nommée EN 344 – vient spécifier les méthodes d’essai pour les chaussures conçues comme des EPI (équipements de protection individuelle). Elle permet de « distinguer le niveau de performance de chaque composant de la chaussure de sécurité ».
Datant d’octobre 2004, sa version d’origine a été annulée, tout comme le texte de février 2012, ainsi que l’annexe 1 de novembre 2007. Ils sont tous deux remplacés par une norme actualisée en novembre 2021 et mis en ligne en décembre dernier sur le site de l’Afnor.
Ces deux normes mises à jour attestent de la résistance à la perforation des inserts non métalliques. Parmi les nouveautés : l’utilisation des deux pointes différentes de diamètre 3 mm (pointes dites “small”) et 4,5 mm (pointes larges) – c’est-à-dire une pointe similaire à celle des clous susceptibles de transpercer la semelle.
La seconde norme – la NF EN ISO 22568-4 dont la version initiale avait été publiée en mai 2019 –précise quant à elle les exigences et les méthodes d’essai dédiées spécifiquement aux « inserts anti-perforation non métalliques ». Avec de nouveaux marquages anti-perforation à la clé, il s’agit notamment de s’assurer que la semelle va résister à la perforation d’un clou. En outre, ce type d’insert permet de développer des inserts en matériaux innovants, moins lourds et donc plus performants.
L’actualisation des deux normes intègre ainsi des évolutions majeures et des précisions en termes de résistance des chaussure. Elle valide la résistance au choc malléole, en particulier sur la zone extérieure de la cheville, ainsi que l’obligation de réaliser des tests relatifs aux systèmes de grip pour les échelles.
Dès 2022, les fabricants bénéficient d’une année de transition en normant les chaussures de sécurité selon l’ancienne ou la nouvelle norme. Ils disposent en principe d’un délai de cinq ans pour se conformer à l’évolution normative.
Autres évolutions : les niveaux de performances au glissement sur des sols céramique, glycérine sont simplifiés avec la disparition des trois marquages SRA, SRB et SRC qui sont traditionnellement utilisés pour évaluer les semelles anti-dérapantes. Deux nouveaux marquages S6 et S7 font leur apparition.
Cette décision des instances de la commission de normalisation doit permettre d’identifier les chaussures qui seront estampillées WRU (matériaux de tige résistants à l’eau), mais aussi WR (chaussure entière résistante à l’eau). Autrement dit : les chaussures de protection S6 et S7 seront dotées d’une membrane imper-respirante ou de piqûres étanchéifiées.
Enfin, le système de tailles s’appuie désormais sur un nouveau tableau de correspondance. Les tailles australiennes sont supprimées et le système Mondopoint (correspondance à la longueur du pied en centimètres) fait son apparition. Ce sont là autant d’évolutions que devront prendre en compte les enseignes spécialisées ou nom dans l’univers des EPI.
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