L’OPPBTP analyse huit métiers du BTP exposés aux TMS

, mis à jour le 24/11/2025 à 09h00
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TMS sur chantier dans le BTP

L’OPPBTP consacre un rapport aux troubles musculosquelettiques dans le bâtiment et les travaux publics. Huit métiers particulièrement exposés y sont analysés à partir d’études ergonomiques menées sur le terrain, avec l’objectif d’alimenter la prévention de l’usure professionnelle dans toute la filière.

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L’organisme a confié ces études à des cabinets spécialisés chargés d’observer le travail réel sur les chantiers. Cette démarche s’inscrit dans la dynamique nationale de prévention renforcée de l’usure professionnelle portée par le fonds d’investissement pour la prévention de l’usure professionnelle. Le rapport réunit l’ensemble des enseignements et les met à disposition de tous les acteurs du secteur.

Huit métiers composent ce panorama. Maçons finisseurs, paveurs, poseurs de voies ferrées, scaphandriers, serruriers métalliers, compagnons asphalteurs, tailleurs de pierre et techniciens CVC cumulent les trois principaux facteurs de risque de TMS à savoir les manutentions manuelles, les postures pénibles et les vibrations mécaniques. Les ergonomes ont mené leurs observations avec les entreprises et les salariés afin d’identifier les situations les plus exposantes et de proposer des solutions adaptées aux réalités du terrain.

Huit métiers particulièrement exposés aux TMS

Les résultats des études ont été consolidés par la direction technique de l’OPPBTP. Le rapport propose pour chaque métier des constats ergonomiques détaillés et des préconisations directement applicables sur le terrain. Il s’agit par exemple d’ajustements d’organisation, d’aménagements de postes ou de choix d’équipements plus adaptés, avec l’ambition de réduire durablement l’usure professionnelle.

Au-delà des métiers étudiés, l’OPPBTP entend diffuser largement les bonnes pratiques issues de ces travaux. Le rapport se veut un outil d’appui pour toutes les entreprises du BTP qui souhaitent faire évoluer leurs pratiques de prévention face aux TMS, quels que soient leur taille ou leur niveau de maturité sur le sujet.

Le FIPU comme soutien à la prévention de l’usure professionnelle

Le rapport s’inscrit dans le déploiement du fonds d’investissement pour la prévention de l’usure professionnelle, créé en 2023 et doté de deux cents millions d’euros par an pendant cinq ans. Ce fonds a vocation à financer des actions de prévention ciblées sur les manutentions manuelles de charges, les postures pénibles et les vibrations mécaniques.

Les entreprises peuvent ainsi être soutenues pour l’acquisition d’équipements, la réalisation de diagnostics, la formation des équipes ou la mise en place d’actions de sensibilisation. Le fonds accompagne également les organismes de prévention de branche, dont l’OPPBTP, dans le développement d’outils et de dispositifs dédiés, ainsi que France compétences pour faciliter les transitions professionnelles des salariés exposés.

Un kit d’animation pour renforcer les échanges sur le terrain

En complément du rapport, l’OPPBTP a mis à disposition en octobre un kit d’animation consacré aux troubles musculosquelettiques. Ce kit rassemble plusieurs supports prêts à l’emploi pour favoriser l’échange au sein des équipes et encourager l’adoption des bons réflexes en matière de gestes, de postures et d’organisation du travail.

Avec ces nouvelles ressources, l’organisme réaffirme sa volonté d’agir aux côtés des entreprises et des acteurs de terrain pour améliorer durablement les conditions de travail dans le BTP et faire de la prévention un levier de performance.

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