Coferm’Ing : ses actifs rachetés par Atlantem
Placé en liquidation judiciaire en novembre 2022, le fabricant de coffres en bois pour volets roulants rejoint Atlantem. En reprenant les actifs de son confrère vendéen, le pôle menuiseries industrielles du groupe Hérige va accroître sa production de volets roulants de l’ordre de 10 000 unités par an. Et se renforce sur l’offre chantier.
Coferm’Ing, victime collatérale de la crise ? Hausses tarifaires et difficultés d’approvisionnement sur le marché des matières premières auront eu raison de la PME implantée près de Montaigu, en Vendée. « Ce n’est pas un manque de commandes : notre carnet était plein sur une année ! », confiait le 4 novembre 2022 au quotidien Ouest France, Anne-Sophie Audureau, responsable de la communication de l’entreprise.
Courant 2021 d’ailleurs, le fabricant de coffres en bois sur mesure « à hautes performances acoustiques et thermiques » avait encore investi dans son outil de production et s’agrandir de 1 800 m². Créée il y a vingt-deux ans, la PME de soixante salariés a néanmoins été placée en liquidation judiciaire le 2 novembre dernier.
Le tribunal de Commerce de La Roche-sur-Yon (Vendée) a rendu ce mercredi 15 février une ordonnance pour « la reprise des actifs isolés » de Coferm’Ing et de sa filiale de R&D Coferm’Prod par le groupe Hérige. L’ensemble a été consolidé dans les comptes d’Atlantem ce même jour.
En 2021, Coferm’Ing a réalisé un chiffre d'affaires de 7,7 M€ contre près de 6,4 M€ en 2021 (vs 7,35 M€ en 2018 - Source : Infogreffe). Elle produit tous les ans environ 25 000 coffres en bois sur mesure.
QAI et brevet
Cité dans un communiqué, Benoît Hennaut, le président du directoire d’Hérige, souligne que cette reprise permet à Atlantem de « renforcer notre démarche de prescription sur le marché du collectif » – à l’image de l’intégration du rhônalpin Poralu finalisée l’automne dernier.
Sur le plan industriel, Coferm’Ing permet au repreneur de bénéficier d’une capacité de production complémentaire d’environ 10 000 unités tout en confortant la montée en charge « programmée » de l’usine de volets roulants qu’exploite déjà Atlantem à Languidic (Morbihan).
Sur le plan technologique ensuite, le repreneur hérite du brevet Adionis. En s’appuyant sur le dispositif d’électrofiltration de Teqoya (un spécialiste bordelais de la qualité de l’air intérieur dans l’habitat) et après trois ans de R&D, Coferm’Ing lançait à l’automne 2021 un procédé d’épuration de l’air entrant pour l’intégrer à ses coffrages en bois. Une solution « premium » dont Anne-Sophie Audureau faisait encore la promotion en mai dernier sur le plateau de B.Smart TV. Grâce à Adionis, l’entreprise familiale de La Bruffière envisageait de doubler ses ventes d’ici à cinq ans.
Coferm’Ing avait investi 100 k€ pour concevoir sa gamme Kuadri : des caissons intégrant un procédé d’épuration de l’air entrant.