Alkern confirme son engagement dans le bas carbone
Le constat s’impose : le bloc béton est un matériau “naturel” produit localement sans nécessiter une importante consommation d’énergie. Seul “grain de sable” dans cette mécanique vertueuse, l’utilisation de ciment et d’adjuvants faisant grandement monter la note CO2, paramètre sous observation stricte de la RE2020.
Pour préparer l’avenir, les industriels travaillent sur des formulations différenciantes sobres en carbone, sans obérer les qualités intrinsèques demandées à ces éléments primordiaux du système constructif.
Une nouvelle usine exemplaire
Concernant Alkern, le projet Seine-Eure s’est concrétisé le 17 novembre 2022, avec l’officialisation d’une nouvelle unité de production bas carbone basée sur la filière biosourcée et, plus précisément, le miscanthus. L’investissement s’élève à plus de 8 millions d’euros (dont 2 financés par l’état et la région via le PIA3 régionalisé filière) pour la création de cette nouvelle usine dédiée à la production de solutions de ciments bas carbone (dont des blocs de béton miscanthus non porteurs). Le site devrait être opérationnel à la mi-2024 et permettra d’utiliser les futures générations de ciments décarbonés, apportant une pluralité de solutions constructives (murs porteurs ou non) pour tous types de bâtiments et répondant aux évolutions à venir de la RE2020.
C’est dans ce cadre qu’Alkern aide au démarrage d’une filière miscanthus avec les agriculteurs normands qui participera également à alimenter d’autres industries comme la plasturgie ou l’automobile. Ces investissements se traduisent non seulement par la création de 22 emplois directs - dont 7 nouveaux - (et près de 4800 indirects correspondant à la construction de près de 3000 maisons par an), mais aussi par l’important gain de CO2.
En effet, grâce à la réduction d’au moins 40 % du bilan carbone des blocs fabriqués dans ce nouveau site, l’économie annuelle escomptée est de l’ordre de 2000 à 3000 tonnes de CO2. Un large bénéfice qui se complète par la diminution jusqu’à 90 % de la consommation en eau sur les chantiers et une mise en œuvre plus rapide.
6135 tonnes : les émissions de CO2 d'Alkern en 2022, en baisse de 7 % par rapport à 2021
Une pose à sec rapide et facile
À l’occasion d’une visite d’un chantier d’extension, Alkern a présenté en situation son récent bloc rectifié Elibloc en granulats courants, connus pour leur robustesse et leur résistance mécanique (fk jusqu’à 4,2 MPa en B60) et compatibles avec les enduits monocouche OC3. La pose peut désormais s’effectuer “à sec” grâce au récent partenariat avec Xtech et sa solution Kolablok®, colle polymère pour blocs rectifiés sous Avis Technique.
Utilisable sur une plage de températures allant de +5 à + 40°C, Kolablok s’applique au pistolet (pour poche, électrique de préférence) avec un cordon de 4 mm pour une consommation de 600 ml / 5 à 6 m2 de blocs de 25 cm de haut, sans encollage vertical. Après un léger dépoussiérage et une humidification des blocs, le maçon dispose de 5 minutes pour poser les blocs au plus près de leur position finale. Cette nouvelle solution de mise en œuvre (compatible sismique de 1 à 4) est certifiée A+ pour les COV, prête à l’emploi et simple d’utilisation.
De plus, elle génère moins de pénibilité (poche pesant moins de 1 kg, pas de préparation ni de nettoyage), plus de compétitivité (5 à 6 m2/heure/compagnon soit + 20 % de rendement) et se veut aussi plus vertueuse que les solutions alternatives concurrentes, grâce à ses déchets très limités et uniquement de type DIB.