Le nombre d’entreprises qualifiées RGE toujours en baisse

Grégoire Noble
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PAC installateur

Hormis les qualifications portant sur les pompes à chaleur (PAC) et sur le photovoltaïque (PV), toutes les autres qualifications RGE étaient en baisse en 2023. Le reflet de l’évolution du marché du chauffage et du désamour pour la marque de qualité Reconnu Garant de l’Environnement, jugée trop complexe à obtenir et conserver.

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La journée des auditeurs RGE organisée par Qualibat était riche d’enseignements. En tout, 43 000 qualifications RGE sont actives pour 33 400 entreprises, plus 9 500 dans le segment des énergies renouvelables et 400 dans le photovoltaïque. Des chiffres en recul sur toutes les familles de solutions notamment techniques. Ainsi, le nombre d’artisans qualifiés RGE pour les chaudières à condensation s’établit à 7 600, en recul de 2 500 mentions par rapport à 2022. Pour les radiateurs électriques et les poses de régulation, le constat est identique : 5 000 entreprises qualifiées contre 7 500 un an auparavant. Le secteur de la ventilation subit également un repli mais moins marqué, avec 2 800 entreprises (-200). Même les familles de chauffage biomasse sont touchées : 1 100 entreprises RGE pour les inserts et poêles à bois (-100) et 900 entreprises qualifiées pour les chaudières bois (-100). Seuls trois segments parviennent à se maintenir voire à progresser : les chauffe-eau thermodynamiques (3 000 entreprises RGE, stable), les pompes à chaleur (3 400 mentions RGE, +100) et surtout le solaire photovoltaïque (400 entreprises RGE, +150).

Du côté des audits réalisés afin de s’assurer de la qualité des travaux réalisés et décerner ou confirmer l’obtention de la mention RGE, Qualibat fait savoir que plus de 19 000 audits ont été réalisés en 2023 (+3 300). Environ un quart ont concerné la famille « systèmes », liée aux solutions de chauffage-ventilation. Des écarts majeurs ont été notés dans 14,3 % des cas (contre seulement 8,7 % en famille « isolation »). Éric Jost, le directeur général de Qualibat, explique : « C’est beaucoup ! Mais cela est lié à l’évolution de la grille de points de contrôle des chaudières ». Se pose pourtant une question : « Les professionnels ne s’améliorent-ils pas ? ». Là encore, le directeur avance une explication : « Il y a des nouveaux entrants et des sortants… Ce ne sont donc pas les mêmes entreprises d’une année sur l’autre. Mais il y a quand même la question de la montée en compétence des artisans ». Si l’on veut voir le verre à moitié plein, alors on pourra considérer que les audits sans écart représentent plus de 80 % des cas. Mais ce chiffre est en baisse (-2 points)…

Les spécialistes de l’audit notent qu’une fois le délai de traitement des écarts écoulé, la famille « systèmes » affiche des résultats conformes finalement plus élevés que la famille « isolation », avec un taux de conformité de 97 % contre 89 %. De quoi se rassurer un peu.

Grégoire Noble
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