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Apprentissage : l’artisanat du Bâtiment peut faire encore mieux

Marie Laure Barriera
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L’apprentissage en France retrouve des couleurs depuis deux ans, après avoir fortement chuté de 2012 à 2016, selon le dernier “Baromètre de l’artisanat” réalisé par l’Institut supérieur des métiers avec le soutien de MAAF*. Un chiffre en croissance de 8 %, toutes entreprises confondues, mais qui passe à un petit +2 % dans l’artisanat. Et même sur ce segment seul, il faut regarder de plus près les résultats. En 2017-2018, ce sont en effet, les sociétés de plus de 3 salariés qui ont le plus tiré l’apprentissage, lequel recule, à l’inverse, dans les entreprises sans salariés. Un problème par rapport aux enjeux de formation puisque « la croissance du tissu artisanal s’est faite, ces dernières années, essentiellement à travers des entreprises sans salarié, en grande partie des microentrepreneurs », notent les auteurs de l’étude.
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Tous secteurs confondus, toujours, la répartition géographique des effectifs d’apprentis dans l’artisanat montre de fortes disparités. Ainsi, ce poids dépasse 40 % du total des apprentis dans les régions Bretagne, Normandie, Pays-de-la-Loire, Sud-Paca, Corse, La Réunion, et atteint même les 48 % dans les Côtes-d’Armor, le Var et la Lozère.Si on regarde l’évolution par secteur, là encore les situations sont contrastées, 85 % des effectifs d’apprentis étant portés par une vingtaine de secteurs. Le BTP, qui avait été l’un des plus touchés par la chute des effectifs, est de ceux qui contribuent au retournement de tendance. « Avec 55 560 apprentis formés en 2017-2018, on compte environ 1 apprenti formé pour 10 entreprises. », calcule l’étude. Les entrées sont en forte hausse (+7 % en moyenne), et presque tous les corps d’état sont concernés, à l’exception de la peinture, en baisse, et de la couverture qui stagne. À l’opposé, les entreprises de travaux d’installation électrique enregistrent la plus forte hausse des entrées en apprentissage (+16 %).Enfin, dernier point notable, la question des voix d’accès. Le BTP se démarque par un fort taux de diplômés issus de la filière scolaire : par exemple, pour les CAP préparation et réalisation d’ouvrages électriques, 52 % des sortants sont issus de la voie scolaire, et ils sont 41 % pour la filière menuiserie-agencement. En revanche, les taux en formation continue sont encore peu élevés, ce qui ouvre une interrogation quant aux réponses apportées au besoin de renouvellement de main-d’œuvre dans la filière. Deux secteurs sont ainsi particulièrement concernés par cette question, les métiers de la peinture et de la maçonnerie, conclut l’étude.
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* Le “Baromètre de l’artisanat” est publié 4 fois par an et met en avant les grandes tendances d’évolution du secteur de l’artisanat dans ses différentes composantes économiques et sociales (caractéristiques des dirigeants, des entreprises, des emplois, selon les secteurs et les territoires). Sources : exploitation, par l’ISM, de fichiers de données nationaux (Insee, Acoss Urssaf, etc.).
Marie Laure Barriera
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