Le puits provençal comme réponse aux pics de chaleur méridionaux

Tout système de rafraîchissement naturel se doit d’être obligatoirement couplé à une ventilation (double flux ou insufflée) : sur ce chantier spécifique, ce sont deux ventilations qui ont été installées, pour le soufflage et la reprise. « La diffusion de l’air du puits climatique se fait via un mur soufflant innovant », souligne Elixair. Ainsi conçue, l’installation diffuse dans le bâtiment un air tempéré, filtré et donc, confortable. L’inertie du sol parvient à amortir les pics de chaleur ou de froid et à étêter les pointes de l’ordre de 10 à 12 °C. En plein été, avec une température au soleil de 36 °C, l’air circulant à quelques pieds sous terre est donc à 24 °C, sans aucun artifice et avec très peu de consommations énergétiques. Les conduites de PAM sont d’un diamètre de 300 mm et s’étirent sur une longueur de 1 800 mètres.

La maîtrise d’œuvre militaire du projet (Pôle de maîtrise d’œuvre, Service d’Infrastructure de Défense), justifie le choix d’un puits climatique par une série d’arguments : tout d’abord le maintien de la qualité de l’air intérieur du bâtiment pour ses occupants. Ensuite, la sobriété énergétique de la solution « contrairement à une compensation dynamique énergivore », c’est-à-dire une classique climatisation réversible. Le service insiste aussi sur l’indépendance énergétique du système et sur ses performances thermiques, mécaniques et hygiéniques, notamment grâce à l’emploi de la fonte.

Pour le chantier, Elixair relate le recours à plusieurs innovations, dont le positionnement des canalisations en double nappe et l’utilisation de collecteurs en béton (carneaux) avec finition spécifique intérieure et extérieure. Le gros débit de l’installation (plus de 100 000 m³/h) impose que le système soit sous Avis technique.