EPI Center : les deux totems du plan “Cap 2025” et son Totem des EPI
Pour son retour au format classique, le salon du réseau multispécialiste a posé ses valises à Villefranche-sur-Saône (Rhône) ces 30 et 31 mars. Adhérents et fournisseurs ont notamment découvert le nouveau concept de showroom et les avancées phygitales.
C’était sa dernière séquence ! Avec, sans doute, un peu de nostalgie hier soir à la clôture du salon EPI Center. Après quinze ans passés à la barre, Serge Collomb, le capitaine des ex-Préventistes, a fait ses adieux aux quarante adhérents présents (sur 47 à ce jour*), à ses équipes et aux 34 fournisseurs exposants. Le 1er mars dernier, il avait officiellement confié les clés du réseau à Rodolphe Deleusière pour en prendre la direction d’enseigne.
« Au cours de ces quinze ans, je pense avoir fait au mieux pour faire avancer le groupement avec une vision en mode projets et répondre au plus près des attentes des adhérents », confiait encore très récemment à Zepros Négoce le désormais ex-dirigeant d’EPI Center. Entre temps, Serge Collomb et son successeur corédigaient depuis plusieurs mois la feuille de route “Cap 2025” dont les grands chapitres ont été validés l’automne dernier lors de la convention annuelle d’EPI Center.
* L’arrivée de deux nouveaux adhérents est programmée au cours du 1er semestre 2022 dont une déjà effective : Lucien Bezé de la société Sofix qui est axée sur le Quofi, a créé une entité à part pour développer les EPI sous l’enseigne Sud-Ouest EPI à Samazan (47).
Trois formats web
« Depuis la tenue de notre convention, le 4 novembre dernier, notre feuille de route s’est largement épaissie ! Elle a bien sûr été au cœur de l’actualité de notre salon à Villefranche, souligne Rodolphe Deleusière qui présida le groupement de 2011 à 2015. Avec deux principaux axes : le retail et, bien sûr, le digital d’autant que nous sommes désormais bordés sur le dossier de la gestion de la data. »
En matière d’omnicanalité tout d’abord, l’offre web est désormais matérialisée à 100 % à travers trois formats. Primo : un site vitrine et corporate. Secundo : l’implémentation d’un site d’e-commerce. À ce sujet, EPI Center s’appuie sur sa propre base de données, mais les adhérents disposent désormais du PIM de la maison-mère, le groupe RG.
Néanmoins « son adaptation aux spécificités de notre écosystème est le fruit d’un développement informatique mené intégralement par les fonctions supports d’EPI Center », tient à préciser Serge Collomb. Avec ses équipes et Rodolphe Deleusière, il a d’ailleurs porté sur les fonts baptismaux le département Data du groupement : une fonction support opérationnelle depuis début mars 2022.
« Si le rapport qualité-prix reste un levier d’achat important, d’autres critères s’imposent de plus en plus comme l’écoconception, le besoin de traçabilité, la gestion de la fin de vie des produits. »
Rodolphe Deleusière, directeur d’enseigne EPI Center
Box virtuelle
Quant au troisième format web, il concerne l’e-procurement. « Nous allons laisser les adhérents [65 showrooms au 01/04/2022] avancer à leur rythme et selon leurs besoins », prévient le nouveau directeur d’enseigne. En somme, pas question de lancer une usine à gaz ! Le déploiement des process de dématérialisation auprès des grands comptes s’inscrit d’ailleurs dans un agenda estimé à « environ vingt-quatre mois ».
Data toujours avec la création de l’intranet “My EPI Center”. Une plateforme inspirée de “My DomPro” à l’époque où les deux réseaux frères étaient encore dans le périmètre d’Adeo ? Toujours est-il que « cette box virtuelle nourrit en data les adhérents pour, par exemple, personnaliser les campagnes de communication on-line, leurs actions commerciales locales, etc. », cite en exemple Rodolphe Deleusière. Il s’agit de mettre à la disposition des membres du groupement tous les outils pour qu’ils puissent activer les briques omnicanales correspondant le plus à leurs aspérités clients et aux spécificités locales de leur(s) showroom(s).
+18 %
C’est la hausse du CA ventes en 2021, à plus de 100 M€ (hors produits Covid) vs 2020. La visée 2022 est fixée à 110 M€.
Starisation des EPI
Au cours de ces deux jours de salon, l’autre actualité aura porté sur le nouveau concept de vente. Bien en vue, la Tour EPI jouxtait ce qui sera, au fil de l’eau, la future borne d’accueil clients implantée dans les quelque 70 points de vente. Selon la direction de l’enseigne, il s’agira « nos deux marqueurs forts » sur le terrain dans un contexte de marché qui demeure compliqué depuis plusieurs mois.
Comme chez les négoces Bâtiment, les professionnels des EPI et leurs clients sont confrontés à des difficultés d’approvisionnement et l’inflation galopante des coûts matières. Certaines familles de produits ont dû essuyer en début d’année leur troisième, voire une quatrième hausse tarifaire depuis le printemps 2021. Avec des niveaux de +10 % à +15 %, voire des pointes à +18 % ou +20 % qu’il faut en partie répercuter sur les prix de vente.
Mais « la France reste un pays de tradition des EPI. Si le rapport qualité-prix reste un levier d’achat important [en particulier pour les grands comptes : Ndlr], d’autres critères s’imposent de plus en plus comme l’écoconception, le besoin de traçabilité, la gestion de la fin de vie des produits », rappelle, pragmatique, Rodolphe Deleusière.