Image
Pavé tok

[Recyclage] Lyreco met en boîte les casques de chantier en fin de vie

Stéphane Vigliandi
Image
Box de collecte de casques de chantiers en fin de vie.

Le “fournituriste” qui s’est diversifié en 2021 sur le marché des équipements de protection individuelle (EPI), vient de commercialiser une solution de collecte des casques de sécurité et de chantier usagés ou en fin de vie. L’enseigne nordiste annonce un taux de transformation jusqu’à 95 % pour en faire une matière première secondaire.

Partager sur

À l’heure de la REP PMCB, les casques de chantier intègrent eux aussi la “boucle fermée” de l’économie circulaire. Le leader européen dans la distribution de produits et services pour l’environnement de travail a indiqué, fin septembre, avoir déployé en France sa première solution de collecte des EPI. Et en particulier les casques de protection.

Un dossier sur lequel le Synamap (Syndicat national des acteurs du marché de la prévention et de la protection) planche, de son côté, depuis 2014. « Ces EPI doivent, pour être efficaces, être remplacés systématiquement dès qu’ils subissent un choc ou affichent des signes d’usure », rappelle Lyreco.
 

La durée de vie moyenne d’un casque de sécurité varie de 24 à 48 mois en fonction de sa composition.

Comme ses autres solutions de récupération et de recyclage des produits en fin de vie (papier, boîtes de rangement, etc.), le nouveau concept de Lyreco* comprend la livraison d’un carton de collecte, sa reprise par l’enseigne une fois rempli à la demande du client et toutes les opérations logistiques jusqu’au site de valorisation, ainsi qu’un bordereau de collecte garantissant la traçabilité.

Une attestation annuelle de valorisation − conforme aux obligations légales – est ensuite fournie aux clients. Le distributeur garantit d’ailleurs « la mise en place d’une filière 100 % française ». Le taux de valorisation des composants des casques en fin de vie ou usagés est « de l’ordre de 90 % à 95 % » pour servir, ensuite, à produire une matière première secondaire prête à être réintégrée dans différentes filières industrielles.
* En 2012, Lyreco a adopté la directive SGS ISO 26000 relative à la responsabilité sociale des entreprises.

Logistique inversée

« Les containers sont livrés et repris lors des tournées de livraison de ses 450 chauffeurs-livreurs, précise l’enseigne. Et sur la base d’une “reverse logistic” [logistique inversée] pour éviter les trajets de véhicules à vide à l’aller comme au retour. »

Lorsque les volumes collectés permettent de charger un poids lourd, les cartons sont transportés vers l’atelier Chantiers Peupins : une entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS) des Deux-Sèvres et membre du Réseau Emmaüs.

Ce prestataire gère le tri et le démantèlement des casques pour séparer les intrants plastiques des matières métalliques et de la ferraille. Les composants sont ensuite acheminés vers deux autres partenaires « de proximité » pour être granulés, puis fondus.

Prix affiché du dispositif complet ? À partir de 75€ HT par container (dimensions : 60x50x70 cm). Selon les volumes commandés, Lyreco propose des tarifs dégressifs. Ce coût comprend le container et les services associés, ainsi qu’un euro reversé à l’association Lyreco for Education.

Pour mémoire, le fournituriste revendique être « devenu en 2019,l’entreprise le premier distributeur à faire teste ses produits à marque propre selon la méthodologie EUPEF (Product environmental footprint) » : une évaluation comparative pour calculer l’empreinte environnementale des produits en prenant en compte chaque étape de l’analyse du cycle de vie.

Dans le cadre de son “Plan Économie Circulaire”, Lyreco veut ne plus utiliser que des emballages 100 % réutilisables, recyclable sou compostables.

Image
Box de collecte de casques de chantiers en fin de vie - Lyreco.
Image
Livraisons basse consommation - Lyreco.
Stéphane Vigliandi
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire