[Découverte] L’Arche du bois déploie ses branches

Marie Laure Barriera
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Denis Vincent avait repris en 2009 l’Arche du bois, dans la vallée de la Bruche, spécialisée alors dans le mobilier en bois sur mesure. Une décennie plus tard, il en a doublé le nombre de collaborateurs et le CA : 30 salariés pour un chiffre de 3 M€, le rapport parfait. L’ancien ingénieur télécom en a fait aussi une entreprise du futur, une des premières en 2018 labellisée 4.0 dans le Grand-Est, ce qui nécessité un investissement d’un million d’euros.

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Dernièrement, il a équipé la cinquantaine de cabines de la plus haute grande roue d’observation du monde (210 m), à Dubaï, des espaces d’une trentaine de m2 à chaque fois. De la conception à la réalisation en régie, sauf pour les éléments en verre et en cuir, on ne compte plus ses installations bureaux, placards, banques d’accueil, séjours, dressings… dans le tertiaire, les hôtels, des restaurants, des magasins, etc. On citera notamment le Parlement européen, le nouveau Palais de la musique et des congrès de Strasbourg, l’extension du CHU dans la même ville ainsi que l’entretien des meubles de tous les hôpitaux et cliniques de l’agglomération.

A l'attaque de la Silver Economy

L’entrepreneur aurait pu s’arrêter là, mais non. L’Arche du bois investit aussi la «“silver économie”. En 2012, l’entreprise obtient un Janus de l’Institut français du design dans la catégorie design intégré pour une cuisine inter-générationelle censée s’adaptée à tous les âges de la vie. De la cuisine, l’Arche passe à la salle de bains. « En partenariat avec la Collectivité européenne d’Alsace (qui a fusionné les deux départements alsaciens), nous avons créé en 2020 une salle de bains en location adaptable à toutes les situations et surtout à tous les espaces », explique le patron. Considérant que le grand âge nécessite souvent un aménagement dans une pièce accessible pas forcément pourvue de sanitaires, ses équipes ont conçu une douche à installer en une demi-journée. « Il suffit d’une prise d’eau et d’une évacuation comme pour un lave-linge », précise Denis Vincent. D’une taille de 160 x 90 cm à 200 x 90 cm, équipé de la douche avec ou sans ballon d’eau chaude et d’une pompe selon les besoins, de barres d’accès, d’un siège, d’un lavabo et d’un miroir chauffant et éclairant, l’ensemble est loué de 15 à 30 € – pour une valeur de 4 500 à 8 000 € – à la collectivité qui prend à sa charge l’essentiel de la dépense. De plus, voire surtout, la cabine après usage est prévue pour être installée ailleurs. « Alors qu’une salle de bains classique adaptée est financée à 70 %par la CEA, elle est souvent éphémère et la plupart du temps détruite en pure perte », souligne encore Denis Vincent. CQFD.

Marie Laure Barriera
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