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[DOSSIER 1/2] Confort d'été : nouveau sujet central ?
Publié le 14/11/2019
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[Zepros Bati] Autrefois paramètre secondaire, le confort d’été est en passe de devenir un sujet central dans la façon de construire les bâtiments de demain et de rénover le parc existant. Mais pour y arriver, la performance thermique ne suffit pas. Dossier réalisé par M. Wast
Nous allons entrer dans l’hiver et nous vous parlons de confort d’été, bizarre ! À la rédaction, nous avons beaucoup hésité à aborder ce sujet car il peut vite devenir polémique, et vous savez qu’à Zepros, nous préférons voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide…Néanmoins, cette notion de confort d’été va certainement devenir un sujet central dans les prochaines années dans la mesure où les périodes de canicule, depuis celle de 2003 qui fut réellement tragique, semblent s’intensifier en termes de fréquence et de pics de température.Entre le confort d’hiver et celui d’été, il y a quelques points communs. D’abord, l’isolation du bâti qui évite le froid d’entrer et la chaleur du chauffage de sortir pendant l’hiver, tandis qu’en été, on souhaite garder la fraîcheur à l’intérieur et empêcher la chaleur excessive de s’immiscer dans le logement. Or, quand on échange avec les représentants des grandes marques d’isolants, tous matériaux confondus, chacun indique que ses produits sont aussi performants en hiver qu’en été et que les arguments liés à l’inertie et au déphasage peuvent, pour certains d’entre eux, faire toute la différence.
Nous allons entrer dans l’hiver et nous vous parlons de confort d’été, bizarre ! À la rédaction, nous avons beaucoup hésité à aborder ce sujet car il peut vite devenir polémique, et vous savez qu’à Zepros, nous préférons voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide…Néanmoins, cette notion de confort d’été va certainement devenir un sujet central dans les prochaines années dans la mesure où les périodes de canicule, depuis celle de 2003 qui fut réellement tragique, semblent s’intensifier en termes de fréquence et de pics de température.Entre le confort d’hiver et celui d’été, il y a quelques points communs. D’abord, l’isolation du bâti qui évite le froid d’entrer et la chaleur du chauffage de sortir pendant l’hiver, tandis qu’en été, on souhaite garder la fraîcheur à l’intérieur et empêcher la chaleur excessive de s’immiscer dans le logement. Or, quand on échange avec les représentants des grandes marques d’isolants, tous matériaux confondus, chacun indique que ses produits sont aussi performants en hiver qu’en été et que les arguments liés à l’inertie et au déphasage peuvent, pour certains d’entre eux, faire toute la différence.
Inertie et déphasage
Alors comment se faire une réelle opinion par rapport à tous ces discours qui peuvent déstabiliser les professionnels quand il s’agit de choisir l’isolant le plus adapté à certaines contraintes, ou à trouver le plus polyvalent. Pour cela, nous nous sommes adressés à un bureau d’études ayant pignon sur rue, le cabinet Pouget Consultants en la personne de Rodrigue Leclech, responsable du pôle Construction. Selon lui, « aucune étude précise ne détermine réellement si un matériau isolant est notoirement plus performant que l’autre pour le confort d’été. Et quand on parle d’inertie, celle-ci peut être contre-productive lors des canicules prolongées, lorsque la nuit, le bâtiment continue à évacuer le surplus de chaleur accumulée pendant la journée, sans pouvoir réellement se refroidir lors de la période nocturne ». Pour limiter ce phénomène de saturation, il est nécessaire de refroidir les structures lourdes du bâtiment pendant la nuit (dalles, refends…) en favorisant un rafraîchissement accéléré pendant la nuit.Néanmoins, dans ce cas de figure, un bâtiment disposant d’une faible inertie sera plus performant car il pourra se refroidir plus efficacement pendant la nuit, où la température baisse sensiblement.Pour appréhender de manière plus efficace cette préoccupation qui ira croissante avec les années, la nouvelle réglementation (RE 2020) pourrait modifier certains moteurs de calculs. « En lieu et place du l’actuelle TIC (température intérieure conventionnelle) qui ne tient pas réellement compte des contraintes liées au confort d’été, le législateur étudie la possibilité de la remplacer par la “Dies” pour durée d’inconfort d’été statistique », explique encore Rodrigue Leclech. Ce paramètre, actuellement en test au sein du CSTB, fera intervenir diverses notions, encore à l’étude, mettant en évidence la nécessaire adaptabilité des us et coutumes d’une région à l’autre.
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