Lafont : son intemporel bleu de travail au MuCem

[Zepros Quo] Le temps d’une exposition à Marseille, la marque de vêtements de travail professionnels voit son iconique bleu de chauffe mis en valeur.

Quel est le point commun entre des espadrilles, un débardeur, un bleu de chauffe, un kilt ou encore un jogging ? Ces cinq pièces figurent en tête d’affiche de la dernière exposition, “Vêtements modèles”, qu’organise jusqu’au 6 décembre le musée national des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCem). En quelque sorte, elles racontent l’histoire au-delà des effets de mode. Épinglé sur les cimaises du musée marseillais, c’est une première pour le traditionnel bleu de travail qui sort des ateliers et des chantiers. C’est en découvrant que Jean-François Chougnet, le président du MuCem, commandait des vestes de travail Lafont sur son site marchand DeToujours qu’Isabelle Crampes a eu l’idée de monter cette rétrospective.

« Toutes ces pièces partagent la stabilité d’un savoir-faire, d’un artisanat ou d’une industrie. Ce sont des valeurs particulièrement fortes à la sortie d’un confinement pendant lequel nous nous concentrions sur l’essentiel et le durable. Ils répondent à une fonction qui a défini leur esthétique », expliquait début septembre cette spécialiste de la mode qui est aussi l’une des deux commissaires de l’exposition.

C’est d’ailleurs le bleu de travail de Lafont qui ouvre le parcours de l’exposition. Cette pièce est emblématique des productions de la marque basée dans le Beaujolais, près de Lyon, depuis 1844. À tel point qu’elle s’est imposée « comme une source d’inspiration ou comme un basique de l’industrie de la mode », rappelle le fabricant. C’est même devenu l’un des emblèmes de la culture urbaine.

EN PHOTO • Fondateur de la marque éponyme, Adolphe Lafont est l’inventeur du bleu de travail, du pantalon de charpentier et de la salopette dont le modèle original, la cotte 406, figure toujours au catalogue du fabricant.

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