Loi de Finances 2020 : les artisans sont-ils gagnants ?
Le gouvernement a insisté sur les mesures en faveur des entreprises, en particulier les TPE lors de la présentation de la Loi de Finances. Cependant, d’autres mesures, par exemple celles en faveur de la rénovation énergétique, sont jugées contre-productives par les professionnels. Passage en revue des principaux changements intervenus au 1er janvier.
Gazole non routier : le sursis
Simplification, fiscalité, réglementation… Le train de mesures contenu dans le PLF 2020 était attendu par le monde de l’entreprise et les acteurs du Bâtiment. Il aura suscité nombre de réactions et débats durant sa discussion au Parlement. La version finale de la loi, adoptée fin décembre ne soulève ni enthousiasme ni vraie fronde, mais une certaine déception teintée de mécontentement, notamment sur les deux mesures qui ont le plus cristallisé l’attention de la filière.
En premier lieu, celle concernant le gazole non routier et la question de la suppression progressive de l'avantage fiscal dont il bénéficiait. Pourtant, le processus de suppression qui devait débuter ce 1er janvier, et être initialement étalé sur trois ans, n’interviendra qu’en janvier 2022 pour courir jusqu’à 2027, laissant ainsi aux entreprises plus de temps pour s’adapter. En outre, un dispositif d'amortissement pour l'acquisition d'équipements moins polluants est également prévu. Malgré un calendrier étendu par l’Assemblée nationale contre l’avis du gouvernement, elle n’a donc pas recueilli les faveurs du Bâtiment.
Rénovation énergétique : du bien et des bémols
Sécurité sociale des indépendants : sur la ligne d’arrivée
Marchés publics : deux changements pour les TPE
Marchés publics, encore, avec l’introduction de la facturation dématérialisée pour les TPE. Obligatoire pour les grandes entreprises (plus de 5 000 salariés) depuis le 1er janvier 2017, pour les entreprises de taille intermédiaire (250 à 5 000 salariés) depuis le 1er janvier 2018, et pour les petites et moyennes entreprises (10 à 250 salariés) depuis le 1er janvier 2019, elle s’applique maintenant aux moins de 10 salariés.