[Pieds & Jambes] Le nouveau “pas à pas” de l’INRS pour bien choisir ses chaussures
L’Institut national de recherche et de sécurité au travail (INRS) a récemment publié une brochure afin d’aider entreprises et préventeurs à sélectionner les chaussants les mieux adaptés pour protéger leurs collaborateurs. Et mieux cerner leurs besoins.
Bottes, chaussures et cuissardes : face à la diversité des modèles et la largeur de gammes proposées dans les corners des distributeurs spécialisés et des négoces, sur leurs sites internet et sur les places de marché, l’utilisateur professionnel peut « parfois avoir du mal à identifier l’article chaussant de protection adapté à la situation de travail », constate l’INRS.
D’autant que « lorsque les mesures de prévention collective ne suffisent pas pour préserver la santé et la sécurité des salariés, le port des équipements de protection individuelle (EPI) peut s’avérer nécessaire », rappelle cette association.
Raison pour laquelle elle vient de publier dans sa collection “Moyens de prévention” une nouvelle brochure intitulée simplement “Les équipements de protection individuelle du pied et du bas de la jambe” (réf. ED 6509).
L’opus de quarante pages se présente comme un outil d’aide au choix pour « trouver le meilleur compromis entre le plus haut niveau de sécurité possible et des conditions de confort optimales pour les travailleurs dans l’exécution de leurs tâches », précise l’INRS.
Il existe 3 types de chaussure offrant entre autres une protection des orteils de plus en plus forte : la chaussure de travail, la chaussure de protection et la chaussure de sécurité.
Bien évaluer les risques en amont
Ce type d’EPI peut protéger contre les risques de chocs mécaniques et de perforation, mais aussi contre les risques chimique, électrique, thermique, etc. « Leur contexte d’utilisation est encadré par des normes, mais celles-ci ne sont pas toujours évidentes à interpréter pour les entreprises, constate Valérie Genevès, experte d’assistance conseil à l’INRS et auteure du nouvel ouvrage. Cette brochure vise justement à traduire ces normes de manière plus opérationnelle. »
L’INRS y rappelle aussi à quelles exigences de sécurité correspondent les symboles que l’on retrouve sur ces équipements. Par exemple, une chaussure en cuir de catégorie S1 inclut la résistance au glissement sur sol carrelé, l’absorption d’énergie au niveau du talon et le risque d’accumulation de charges électrostatiques. Tandis qu’une chaussure classée S3 (cramponnage profond et tige robuste résistante à l’eau) permet d’intervenir dans des environnements difficiles.
« Tout commence par une évaluation du risque des risques professionnels. Un choix réussi passe également par la prise en compte du confort des travailleurs. Sans cela, l’article chaussant protégeant le pied ou le bas de la jambe risque de ne pas être adapté et donc de ne pas être porté », détaille indique Valérie Genevès.
D’ailleurs, de plus en plus de marques proposent des chaussants adaptés aux différentes morphologies du pied et distinguent les modèles hommes et femmes. Des versions orthopédiques existent également. Sans rogner sur l’esthétique car « une chaussure confortable avec un bel aspect esthétique est une chaussure qu’on a envie de porter », résume-t-elle.