La RE2020 repoussée à la mi-2021

Grégoire Noble
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[Zepros Bâti] En raison de la crise sanitaire en cours, qui génère d’importantes difficultés pour le secteur de la construction, le gouvernement a choisi de retarder l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation environnementale d’au moins six mois. La publication des textes réglementaires ne pourra intervenir qu’à la toute fin de l’année voire au début de 2021, pour une application à l’été suivant.

La prochaine réglementation des bâtiments pourra-t-elle bien se nommer RE2020 ? Car le gouvernement, en conséquence de l’épidémie de Covid-19, a choisi de décaler de six mois son calendrier d’élaboration et de mise en œuvre, repoussant à la mi-2021 son application. Le ministère de la Cohésion des territoires explique : « La crise sanitaire a rendu l’organisation des concertations et consultations plus complexe. Or ce travail de concertation est indispensable pour fixer collectivement une ambition environnementale à la fois exigeante et soutenable dans un contexte de reprise (…) Les concertations se poursuivront pendant l’été 2020 pour permettre à tous les acteurs concernés d’y prendre part ; la publication des textes réglementaires (décrets et arrêtés) interviendra fin 2020 ou au plus tard au tout début de l’année 2021 ».

Rappelons que cette future réglementation pour la construction neuve, s’inscrit dans la continuité de l’expérimentation E+C- lancée en 2017. La phase de simulations, initiée en janvier 2020 et devant permettre de fixer les niveaux de performance des différents indicateurs choisis, doit se poursuivre au cours du mois de mai. « A l’issue de ces simulations, les ministères de la Transition écologique et solidaire et de la Ville et du Logement mettront leurs résultats à la disposition de tous, ainsi que l’outil qui aura été utilisé pour les réaliser », note le gouvernement. Là encore, une nouvelle étape de concertation sera lancée, sans doute au mois de juin, pour « poser les bases d’un label facultatif permettant de préfigurer les bâtiments exemplaires de demain ».

La question de la qualité de l'air intérieur relancée

Les ministères réaffirment enfin leur objectif de mener à bien ce chantier sans renoncer au niveau d’ambition annoncé en janvier 2020, qu’il s’agisse de réduction des émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment (conception, construction, exploitation, déconstruction), de diminution des consommations énergétiques ou de confort thermique, été comme hiver. Ils ajoutent : « La crise sanitaire nous appelle également à travailler sur des mesures simples, à court terme, pour garantir la qualité de l’air intérieur des logements ». En effet, différents systèmes de ventilation/climatisation avec recirculation de l’air pourraient participer à la dissémination des particules virales au sein d’un bâtiment. La ventilation naturelle restera à privilégier tant que des solutions techniques de filtration n’auront pas été apportées à ce problème.

G.N.

Grégoire Noble
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