Valobat invite la filière à penser l'économie circulaire

, mis à jour le 05/06/2025 à 13h32
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Matinée Valobat et réemploi

A l’occasion de l’annonce du palmarès de la première édition de ses trophées (voir encadré), l’éco-organisme Valobat a rassemblé son écosystème pour une matinée placée sous le signe de l’économie circulaire et du réemploi. 

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En introduction des échanges, le président Hervé de Maistre a notamment réaffirmé les ambitions de Valobat de contribuer à accélérer le réemploi « s’appuyant à la fois sur les habitudes du terrain et sur les innovations technologiques et organisationnelles pour changer d’échelle ». Autre conviction du dirigeant, ce changement d’échelle ne se fera pas sans « créer les conditions de la désirabilité, afin que le réemploi devienne un acte positif et non une contrainte ». Un sujet débattu en table ronde et enrichi des résultats d’une étude menée par BVA. Invité également à s’exprimer pour poser le cadre des échanges, le député des Landes Lionel Causse a toutefois rappelé que sans obligation réglementaire, l’économie circulaire aurait du mal à s’imposer dans les habitudes.

« A nous, parlementaires d’écrire des lois et voter les budgets de politiques publiques qui permettent de relever ce défi. A nous d’écrire la trajectoire mais aussi de travailler avec les professionnels, maillon essentiel de la réussite. » Lionel Causse député des Lande

Economie circulaire : comment donner envie

Et justement, pour mieux cerner la perception qu’ont les professionnels du réemploi, l’institut BVA a mené l’enquête, dans un contexte où de nombreuses initiatives sont menées localement depuis de longues années, sans véritablement entraîner de modèles plus industrialisés.  
Premier enseignement posé par l’institut autour du vocabulaire lui-même : peut-être faudrait-il préféré au mot réemploi, des mots plus en lien avec des nouvelles façons de consommer, comme l’expression « seconde vie ». Autre constat, travailler et communiquer sur les effets positifs à tirer du réemploi avec un triple bénéfice : économique, d’usage et d’image pour l’entreprise et soi-même. Troisième leçon : les attentes et exigences des utilisateurs en matière de reconditionnement, de garantie et d’assurance peuvent fortement varier, en fonction des matériaux et produits jugés plus ou moins facilement réemployables. 

Invitée à commenter l’étude pour conclure, Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’INEC (Institut National de l’Economie Circulaire) n'a pas caché la nécessité impérative d’accélérer et donc d’« installer le réemploi comme une norme, d’en faire un sujet central dans les appels d’offre en réformant la loi MOP, notamment ». Autre question centrale posée par la responsable à l’ensemble de la filière « la question plus économique de la répartition de la valeur dans la chaîne pour que l’économie circulaire soit soutenable et trouve son équilibre ». 

 

PALMARES Les Trophées Valobat en partenariat avec Construction 21

Prix « Chantier exemplaire en tri »
Lauréat - Rénovation énergétique des logements collectifs « Petit Pont » à Vaulx-en-Velin (69) 
Coup de cœur - Démolition de plusieurs bâtiments du CHU de Rennes (35)
Prix « Chantier exemplaire en valorisation »
Lauréat - Construction d’une résidence étudiante « Porte des Alpes » à Bron (69)
Prix « Chantier exemplaire en réemploi »
Lauréat - Réhabilitation du tiers-lieu « La Caserne » à Poitiers (86)
Coup de cœur - Réhabilitation de l’immeuble de bureaux Charenton Liberté à Charenton-le-Pont (94)
Grand Prix
Lauréat - Réhabilitation du programme « Pinard » à Paris (75)
 

Journaliste depuis plus de 20 ans, Marie-Laure dirige les rédactions du Pôle Bâtiment de Zepros depuis 2014, pilotant contenus et événements autour des enjeux de transition écologique, numérique, réglementaire et d’innovation.
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