Un ancien ministre chasse l'autre à la tête d'EdEn

Un nouveau chapitre s'ouvre pour Équilibre des Énergies (EdEn). L'association annonce l'élection de Dominique Bussereau à sa présidence, en succession de Brice Lalonde, qui devient président d'honneur après six années à la tête du think tank.

Né en 1952 et diplômé de Sciences Po, Dominique Bussereau a occupé plusieurs postes ministériels entre 2002 et 2010 : secrétaire d'État aux Transports et à la Mer, au Budget, puis ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche et des Affaires rurales. À ce titre, il a participé au Grenelle de l'Environnement, où furent posées les bases de la politique environnementale française moderne.

Ancien président du Conseil départemental de Charente-Maritime (2008-2021) et de l'Assemblée des départements de France (2015-2021), il s'est imposé comme un artisan du dialogue entre l'État, les collectivités et les acteurs économiques. Membre de l'Académie de Marine et de l'Institut français de la gouvernance publique, il a récemment présidé la Conférence Ambition France Transports.

À la tête d'Équilibre des Énergies, Dominique Bussereau souhaite renforcer le rôle opérationnel du think tank. « Notre mission est claire : faire en sorte que la réflexion se traduise en action concrète. L'énergie, le logement, les transports, les infrastructures, le tertiaire et l'industrie doivent être pensés ensemble », explique-t-il.

Son ambition : transformer ÉdEn en un acteur de référence capable de proposer des solutions concrètes conciliant décarbonation, compétitivité et justice sociale. Le nouveau président veut ainsi inscrire davantage l'association dans les débats publics et européens autour de la transition énergétique, en privilégiant une approche réaliste, territoriale et inclusive.

Figure historique de l'écologie politique française, Brice Lalonde conserve un rôle actif en devenant président d'honneur d'Équilibre des Énergies. Ancien ministre de l'Environnement et sous-secrétaire général de l'ONU en charge du climat, il continuera de s'impliquer sur deux sujets prioritaires : l'adaptation au changement climatique et le nexus eau-énergie-alimentation.

« La transition énergétique doit s'appuyer sur toutes les solutions bas-carbone, y compris le nucléaire. Et face au dérèglement climatique, nous devons accélérer l'adaptation de nos infrastructures et de nos modes de vie », souligne-t-il.