Une année 2023 pénalisée par le neuf, qui s'achève sur une note négative

La construction neuve en particulier se replie (-4,5 %). Les autorisations ont chuté de -25,5 % en cumul sur douze mois (372 500 logements) tandis que les mises en chantier sont passées sous la barre des 295 000 (-20 %). Et le secteur ne montre aucun signe de reprise. En parallèle, l’activité en entretien-amélioration se contente de stagner (0 %), mais dans ce segment de marché, les travaux de performance énergétique se renforcent (+1,5 % en volume). Au final, sur l’ensemble de l’année 2023, l’activité de l’artisanat du Bâtiment est en légère baisse (-0,6 %).

Le ralentissement de l’activité est généralisé et touche tous les corps de métiers. Mais le phénomène est encore plus marqué pour les entreprises de maçonnerie, plus impliquées dans le neuf (-2,5 %). Celles de couverture-plomberie-chauffage résistent comparativement mieux que les autres corps de métiers (-0,5 %). Le niveau des carnets de commandes diminue, représentant 75 jours de travail en ce début de 2024 contre 96 jours il y a un an. La situation de la trésorerie reste encore défavorable. La Capeb note : « Le solde d’opinion s’établit à -10 points (contre -5,2 points pour la moyenne de long terme), avec 20 % d’entreprises déclarant une détérioration de leur trésorerie et 10 % une amélioration ». Le montant moyen des besoins s’établit à 25 k€ contre 21 k€, douze mois auparavant. Fin 2023, 27 % des entreprises déclaraient une baisse des marges et 11 % une hausse. Le solde d’opinion s’établit donc à -16 points, en légère amélioration par rapport au trimestre précédent.

Côté emploi, le salariat dans le BTP représente 1,589 million de postes (-0,5 % sur 1 an). Dans les entreprises de moins de 20 personnes, l’emploi salarié a reculé au 4e trimestre 2023 (-1,6 %). L’intérim totalise 138 000 équivalents temps plein (-0,2 %). Le taux de recours à l’intérim, c’est-à-dire le poids des intérimaires dans le salariat total, est donc de 8 %. Les embauches dans l’artisanat du Bâtiment ont repris, puisque 30 % des entreprises cherchent de nouveaux collaborateurs (et 15 % sont parvenu à en trouver). Mais les intentions d’embauche baissent nettement : 12 % des entreprises prévoient un recrutement tandis qu’elles sont plus nombreuses à envisager des licenciements (8 %).