Les Beatles du bâtiment ou la fabuleuse aventure à vélo de Jacques et Kévin
Le défi : parcourir 700 km de Bordeaux à Paris en 5 jours pour sensibiliser le monde du bâtiment à la rénovation énergétique. Jacques Sabater, fondateur d’Hector, nous raconte cette incroyable aventure dans une interview passionnée, passionnante, amusante et sans concession.
Sans concession sur lui-même, ses difficultés et celles des professionnels du bâtiment en France à gérer leurs transitions digitale et écologique.
Coup de poing sur la rénovation énergétique
Jacques, pourquoi t’es-tu lancé dans cette aventure ?
« Travailler dans le BTP, c’est difficile et stressant. J’ai toujours eu envie d’aider ces entreprises, en facilitant leurs activités quotidiennes, notamment commerciales et administratives. C’est ce que je fais avec Hector. Franchement, chaque matin, quand je me lève, je pense à ça. C’est mon leitmotiv. C’est factuel.
Mais il me manquait une action coup de poing pour aller plus loin. Je ressentais le besoin d’avoir un impact qui dépasse ce que je peux faire avec mon entreprise et mon logiciel. Et cet impact, je voulais l’avoir sur la rénovation énergétique.
Je m’y intéresse depuis longtemps. Avec Hector déjà, on a créé un écosystème qui permet, par exemple, de limiter la pollution numérique. Mais ce n’était pas suffisant. »
Un pain au chocolat
Et comment as-tu l’idée d’aller de Bordeaux à Paris à vélo ? Ton action coup de poing.
« Avec un pain au chocolat ! »
Un pain au chocolat ou une chocolatine ?
« Justement à Bordeaux où j’habite, c’est une chocolatine, mais à Paris, ma ville d’origine, c’est un pain au chocolat. »
C’est une diatribe (ndlr : discussion d’école) qu’on retrouve souvent sur les réseaux sociaux. Donc, ton Bordeaux-Paris à vélo, c’est en fait relier la ville des chocolatines à la ville des pains au chocolat.
« Exactement, Denis. »
Jacques, excuse-moi, mais je ne vois pas le rapport avec la rénovation énergétique. Peux-tu m’expliquer ?
« Le petit déjeuner ! Tous les matins, avant notre étape, on livrait un petit déjeuner dans une entreprise du bâtiment pour discuter avec eux de la rénovation énergétique. Est-ce que c’est vraiment leur priorité ? Pour le savoir, il fallait aller à leur rencontre sur le terrain. »
Les Fab Four
Est-ce que ce n’est pas un peu utopique de se dire que tu vas faire 700 km à vélo avec des pains au chocolat pour résoudre les problèmes liés à l’environnement dans le domaine du bâtiment ?
« C'était un vendredi après-midi. J'ai eu le déclic en regardant la télé avec ma fille assis sur le canapé. Je ne pouvais pas rester planté là à me tourner les pouces.
Quand j’ai commencé à expliquer mon projet, l’enthousiasme que j’ai ressenti m’a définitivement convaincu. Je tiens à remercier en particulier Anne Allemand, marketing manager chez ACO France. Elle a été emballée et ce genre de réaction, c’est motivant.
Cette aventure, je l’ai menée avec mon cœur, mon âme. Alors, je n'agis pas en me disant que je vais changer le monde. Mais si chacun fait quelque chose à son échelle, alors les choses pourront évoluer. »
Justement, tu n’étais pas seul dans cette aventure, peux-tu nous présenter tes compagnons de ce mini tour de France ?
« À vélo, il y avait Kévin Jardinier, commercial chez Hector. D’ailleurs avant de travailler avec moi, Kévin a été l’un de mes premiers clients. Lors d’une discussion, il me dit “J’adore l’outil que tu as développé, j’adore ta façon d’être, j’adorerais rejoindre ta boîte.” Je n’ai pas hésité. C’est quelqu’un qui a une belle mentalité, qui a toujours le sourire et qui s’attache aux solutions plutôt qu’aux problèmes.
Dans la voiture suiveuse pour assurer la logistique, il y avait Olivier Billa (fondateur de Ubeton, une appli pour limiter le gaspillage du béton frais) avec sa Citroën C-Zero.
À la caméra pour garder une trace de l’aventure, il y avait Cédric Prats, le 7ème ARTisan. »
Quelque chose ne tourne pas rond
C’est une superbe équipe comme les "Fab Four". Sur le papier, c’est une formidable idée. L’aventure commence enfin. Et là, sur vos vélos, quelque chose ne tourne pas rond. Dans l’une des premières vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on peut t’entendre dire dès le deuxième jour :
« Je n’ai qu’une envie, c’est dire… stop ! »
On pourrait penser logiquement que tu souhaitais dire stop à l’utilisation de matériaux non recyclables, stop aux solutions énergétiques non renouvelables, stop aux passoires thermiques, stop au bétonnage à tout va, etc.
Mais, pas du tout, même si c’est bien ça le sens de ta démarche. Peux-tu nous raconter ce qui s’est passé ?
« C’est vrai, je n’avais pratiquement jamais fait de vélo de ma vie. J’ai même acheté mon vélo deux semaines avant de partir ! Mais bon, je suis sportif et sur le papier, ça semblait jouable.
Oui, mais voilà, réellement, c’était dur. La France, ce n’est pas plat, ça monte tout le temps. Mon physique, je fais 1m72 et 84 kg, alors que Kévin fait 1m75 pour 62 kg, avec un petit moulinet, il montait plus facilement, ne m’a pas avantagé.
À Tours, quand je me lève le matin, mes jambes n’en pouvaient plus. Le soir, on devait arriver à Chartres, 180 km plus loin ! En plus, mes filles étaient venues me voir. Alors, je me suis dit, c’est bon, j’abandonne et je rentre à la maison avec elles.
Déjà sur l’étape entre Angoulême et Poitiers, à un moment, on a jeté les vélos et on s’est allongé dans les champs. Quel enfer ! Quel enfer ! Quel enfer !
Le matin tout allait bien, on avait fait trois heures de vélo tranquillement. On décide de s’arrêter pour le déjeuner… pendant deux heures. On a fait n’importe quoi comme de parfaits amateurs.
Quand, je ne sais pas comment, on est finalement arrivé à Poitiers, j’en ai fait des cauchemars. Toute la nuit, je rêvais de la route, d’une infinité de kilomètres, comme si j’étais au milieu de l’océan sur une barque à me demander où je vais, qu’est-ce que je fais là. C’était angoissant. J’ai passé des nuits horribles. »
On était les Beatles !
Comment as-tu fait pour sortir de là et trouver le courage pour avancer ?
« Le mental ! Le mental a pris le pas sur mon état physique. Le mental a vraiment fait la différence.
Le matin, comme tu le sais, il fallait qu’on aille prendre le petit déjeuner avec des entrepreneurs du bâtiment. C’était fondamental dans notre démarche. Il fallait donc qu’on se lève tôt. D’abord pour acheter les pains au chocolat, puis pour discuter avec eux. On devait donc être au taquet. On n’allait pas se présenter comme des zombies.
On a été accueillis comme des princes. C’était génial. J’avais l’impression qu’on était les Beatles ! Ils étaient bienveillants et ils avaient envie de te parler. Donc, on se devait d’être à la hauteur, de s’intéresser à eux, de leur poser des questions, de comprendre leurs problématiques. »
La crise du recrutement dans le bâtiment
Quelles étaient leurs plus grandes problématiques ?
« Le recrutement vraiment. Le manque de personnel. Pour le petit électricien, sa galère est de trouver quelqu’un qui puisse l’aider, même chose pour la PME du bâtiment.
Le vélo justement a été un vecteur, car cette aventure permet de montrer que dans le bâtiment, on fait des trucs cool aussi. On lui donne une autre image pour attirer une nouvelle génération vers ces métiers. C’est essentiel. C’est une filière incroyable où tu peux t’éclater et créer de belles boîtes. Même en tant que salarié, tu n’as pas une journée qui ressemble à une autre. » (Je vous conseille l’interview de Luc Barillon à ce sujet)
Mais ce n’est pas forcément l’image que l’on a de ces métiers ?
« C’est bien pour ça qu’il faut communiquer, utiliser le digital, sur TikTok par exemple, créer une marque employeur pour impliquer ses salariés, etc. »
Des entrepreneurs solidaires
Et le soir, comment ça se passait ? Où dormiez-vous ?
« On allait chez des particuliers dans leur maison. Et là aussi, on est super bien accueillis. Ils nous préparent à manger, on est chez eux et on ne peut pas arriver la fleur au fusil en se disant qu’on va se jeter sous la douche, puis faire une sieste. Non, on se doit d’être souriant et attentif à leurs problèmes. On a eu des discussions passionnées avec eux.
À Poitiers, on était chez des gens qui avaient entièrement rénové leur maison. Leur témoignage était révélateur. »
Est-ce que tu peux nous raconter une anecdote à ce sujet ?
« Ils nous ont raconté ce que leur entrepreneur fait, ça mérite vraiment d’être partagé. Il restait des chutes de l’isolation sur le chantier. Ils pouvaient tout jeter dans la benne, ou encore les revendre sur le web. Mais l’entrepreneur du bâtiment leur a proposé une troisième solution. Tous les vendredis, il va bénévolement sur les chantiers récupérer toutes les chutes pour les installer ensuite dans des habitations de gens qui n’ont pas les moyens de faire des travaux.
Leur isolation a donc servi à rénover l’appartement d’une personne âgée. »
C’est un magnifique exemple de solidarité et d’économie circulaire qui, forcément, va contribuer à donner une image positive des entreprises et des artisans du bâtiment. Et comme tu le dis, cela devrait attirer plus de jeunes, car ce sont des valeurs qu’ils partagent.
Un client ne doit jamais être victime de ta mauvaise organisation !
Qu’est-ce qui est encore ressorti de vos débats avec les particuliers ?
« Ceux qui aimeraient rénover leur maison durablement se heurte à une certaine méconnaissance. Une méconnaissance sur ce qui se fait en isolation extérieure, ou au niveau de la toiture, travailler selon l’exposition solaire. À leur décharge, il faut reconnaître qu’il y a peu de documentation claire et synthétique sur ces sujets.
On a rencontré deux autres particuliers qui auraient voulu changer leur chaudière. Mais devant toutes les démarches administratives à faire pour obtenir des aides, ils ont abandonné l’affaire !
Si on doit mettre en avant la rénovation énergétique, alors commençons par faciliter ce genre de choses. Il faut simplifier les démarches. »
Trois remarques sur ces retours terrain. Ce manque d’informations et d’explications pour les artisans du bâtiment explique en partie le formidable succès des influenceurs du bâtiment. Si leurs vidéos font des milliers de visualisations, c’est bien parce qu’il y a une véritable demande. Un artisan comme Stéphane Aria en fait son fer de lance en révélant toutes sortes d’astuces et de conseils.
Ensuite, certaines entreprises du bâtiment ont compris que les particuliers et les artisans se perdent dans tous ces dossiers à remplir pour obtenir des aides afin de remplacer une chaudière, isoler leur maison ou faire une installation avec des panneaux solaires. URSA et Ariston notamment proposent des applications pour faciliter ces démarches.
Enfin, cette idée de faciliter les démarches administratives, c’est ton domaine avec Hector.
« En effet, il y a plein de professionnels qui font des choses très bien. On doit s’interconnecter, faire les choses ensemble pour mettre en place des solutions qui soient accessibles à tous. C’est ma vision.
Malheureusement, j’ai trop entendu les personnes me raconter leurs mauvaises expériences avec des professionnels du bâtiment. Un client ne doit jamais être victime de ta mauvaise organisation ! Il faut tout mettre en œuvre pour améliorer l’image que le grand public doit avoir du bâtiment. »
Cette aventure est une métaphore
Je t’ai entendu dire que tu étais sorti de ta zone de confort lors de ce défi. Finalement, cette aventure n’est-elle pas une métaphore de la cause que tu veux défendre ? Sortir de nos habitudes, de ce que l’on a toujours fait, de remettre en cause nos savoir-faire et d’innover pour rénover durablement.
« C’est une belle métaphore. Je suis quelqu’un d’hyperactif, j’écoute un podcast et je fais d’autres trucs en même temps, j’ai constamment l’esprit en ébullition, je suis toujours dans le bruit. Pourtant, quand j’ai commencé à pédaler, je suis resté dans le silence pendant 5 jours sur ma selle. Cela ne m’était jamais arrivé et ça m’a fait un bien fou.
Ma seule préoccupation était d’atteindre mon objectif en pédalant, à bien négocier les virages, en surmontant les cols, en me protégeant du vent, en choisissant le bon plateau, sans tourner la tête, sans être distrait. Je prenais les choses les unes après les autres, kilomètre par kilomètre. J’ai appris à me concentrer sur l’essentiel et sur l’instant présent. J’ai appris à découvrir une nouvelle version de moi. »
D'un bout de carton à la digitalisation
Et par rapport au bâtiment ?
« Les entreprises du bâtiment ont souvent eu cet état d’esprit : c’est comme ça et pas autrement. Elles ont une peur profonde du changement. Aujourd’hui, elles perdent trop de temps sur de nombreuses tâches administratives. Pourtant, on peut en automatiser certaines en utilisant des logiciels performants. Ce n’est pas forcément vu de façon positive, elles se disent qu’on leur enlève du travail !
On entend dire que le problème, c’est le recrutement. Pourquoi a-t-on a du mal à recruter dans le bâtiment ? Parce qu’on n’est pas suffisamment attractif. Pourquoi n’ont-ils pas envie de travailler dans ta boîte ? Parce que ce que l’entrepreneur leur donne comme outils de travail, comme vision, comme organisation, comme valeurs et pas seulement comme salaire, n’est pas à la hauteur de leurs attentes.
Il est vraiment indispensable de sortir de nos zones de confort, de nos habitudes. »
Est-ce que tu as déjà connu cette situation ?
« Oui, quand je travaillais dans une PME du bâtiment qui fabriquait, vendait et installait des fenêtres. Quand mes gars allaient sur un chantier et qu’il restait des finitions à faire, des pièces à commander, ils notaient ça sur un bout de carton.
Ce bout de carton, ils le laissaient dans le camion, puis ils rentraient chez eux. Deux semaines plus tard quand ils devaient terminer le boulot sur le chantier, on avait oublié de passer la commande. Résultat, on renvoie une personne sur le chantier pour reprendre les mesures.
La solution ? Ce bout de carton, tu le prends en photo et tu l’envoies immédiatement au bureau et c’est réglé.
C’est ça la digitalisation ! »
Les particuliers ont baissé les bras
Les personnes que tu as rencontrées sont-elles conscientes de l’importance de la rénovation énergétique ?
« Première rencontre à Angoulême, la rénovation de la maison ? Oui, c’est changer la déco !
Autre rencontre à Tours, le milieu du bâtiment ? C’est un secteur « old school » qui n’est pas en adéquation l’évolution de la société.
Ils ont tous de mauvaises expériences à raconter après des travaux dans leur maison. Du coup, si tu leur parles de rénovation énergétique, ils ne sont vraiment pas motivés pour ça. »
Sur la route, est-ce que tu as pu observer des panneaux solaires, des éoliennes, des signes de rénovations énergétiques ?
« Des panneaux photovoltaïques entre Angoulême, Poitiers et Tours, il y en a énormément. J’ai été agréablement surpris. On voit que c’est entré dans les mœurs. Contrairement à la région parisienne, où c’est plus compliqué en raison des autorisations à obtenir. »
Un moment de tension
Quel a été pour toi le meilleur moment de ces 5 jours à vélo ?
« Quand on s’est retrouvés sur la Nationale ! Suite à une prise de bec avec Kévin sur le GPS, on a suivi les panneaux indiquant direction Paris. On s’est fait arrêter par la police. Je voyais Kévin dépité. Il était vraiment pas bien. Alors, on a pris le temps de discuter. Je lui ai expliqué que je ne lui en voulais pas du tout et qu’on venait de passer 5 jours formidables ensemble, qu’on avait vécu une aventure inoubliable. C’était une façon de lui dire : « merci d’avoir fait ça avec moi ». C’est vraiment ce moment qui m’a marqué, car il a retrouvé le sourire. »
Quand tu arrives à mettre en scène des moments en créant de l’émotion, tu t’en souviendras toujours. C’est ce qu’on appelle faire du storytelling. Et si les personnages de ces moments deviennent des héros, car ils doivent surmonter des obstacles pour une cause juste, et si en plus ils révèlent une face cachée de leur personnalité, alors c’est du grand storytelling.
(Pour en savoir plus, je vous conseille cet article : Le storytelling pour les artisans : tout comprendre sans bla-bla-bla !)
Porte-parole du bâtiment
D’ailleurs, je me dis que tu ressembles à un héros de Jules Verne. Ce n’est plus 5 semaines en ballon ou le tour du monde en 80 jours, mais 5 jours à vélo.
Le héros est celui qui réussit quelque chose qui semblait impossible. Physiquement, tu nous l’as déjà raconté. Mais le plus grand défi est cette sensibilisation à la rénovation énergétique. Un héros montre l’exemple, c’est un modèle. Les artisans n’ont plus qu’à suivre. Même à vélo, comme Ze Plombier. D’ailleurs, tu pourrais les associer à une prochaine aventure. Alors, comment te sens-tu en tant que héros de la rénovation énergétique ?
« J’adore ça, j’adore être mis en lumière ! »
Au même moment et à l’improviste, la lampe sur le bureau de Jacques change de position et illumine son visage.
« En plus, il y a la lumière qui arrive sur moi ! (Rires) Ça fait partie de ma personnalité. On a besoin de gens qui n’aient pas peur de se mettre en avant et qui acceptent d’être des porte-parole. C’est pour ça que je fais des podcasts, c’est pour ça que je suis sur LinkedIn, TikTok, Etc. Je suis profondément passionné par le milieu du BTP et j’ai envie d’apporter ma pierre à l’édifice pour améliorer son organisation et son image. »
Se débarrasser des non-sens écologiques
Est-ce que tu penses que c’est important pour des magasins comme Bricoman de proposer, mettre en avant les produits et les solutions durables ? Peut-être aussi de guider les artisans dans leurs choix ?
« Bien sûr, ils doivent mettre en avant ces produits. Mais il y a aussi ce que tu fais à côté : la formation, des vidéos, des labels avec des informations qui permettent de comparer les performances des produits, etc. »
C’est donc aussi dans leur façon de communiquer. Par exemple, c'est ce que fait Tokster avec Pierre Lippens de Bricoman en réalisant la newsletter "La minute info des pros" et ces articles qui s’adressent aux artisans et aux entreprises du bâtiment.
Est-ce que tu crois que dans leur démarche, les magasins du bâtiment devraient arrêter de proposer à la vente des produits comme les radiateurs électriques avec des résistances ou les chauffe-eau anciennes générations ?
« Absolument. Tout ce qui est des non-sens écologiques, il faut les clairement s'en débarrasser. Il faudrait que les industriels tendent vers une standardisation des produits . Pour les artisans aussi, il faudrait que ça devienne une norme pour eux d’installer ces produits. Il faut les former et les informer pour qu’ils puissent expliquer à leurs clients pourquoi il faut choisir ces produits. »
À travers cette aventure, je me suis rendu compte qu’il y a encore beaucoup à faire. »
Quel bilan fais-tu de cette aventure ? Et est-ce que tu es prêt à repartir l’année prochaine ?
« Peut mieux faire, mais je suis extrêmement fier. Donc, on va repartir, mais différemment. J’aimerais aller dans d’autres pays pour aller voir ce qui se fait ailleurs. »
Où vas-tu aller ?
« Au Canada, de Québec à Toronto. On fera des étapes plus courtes et plus de micros-trottoirs. »