Certivea lance un Livre blanc sur les rénovations dans l’immobilier tertiaire
Qu’est-ce qu’une rénovation performante dans le secteur immobilier tertiaire ? Dans un Livre blanc tout juste publié, Certivea présente sa vision et ses propositions pour accompagner l’ensemble des parties prenantes dans leurs projets.
Selon la Commission européenne, 85 % à 95 % des bâtiments existeront toujours en 2050. Pour atteindre l’objectif de neutralité carbone, il est « indispensable de rénover de façon massive et performante », souligne François Jallot, président de Certivea. « Mais qui dit rénover, dit investir » dans une conjoncture qui reste difficile et marquée par la crise énergétique, des taux d’intérêt élevés, des coûts croissants des matériaux et d’importantes contraintes budgétaires.
Dans ce contexte, comment sécuriser les investissements ? Comment répondre à la nouvelle donne environnementale, économique et sociétale ? A travers son Livre blanc, Certivea a souhaité adresser le sujet et aider les acteurs et investisseurs de l’immobilier tertiaire à répondre aux enjeux climatiques, aux nouvelles réglementations et aux attentes des utilisateurs.
Des solutions ciblées pour chaque projet
Certivea souligne tout d’abord que la rénovation peut concerner différentes typologies de bâtiments (bureaux, enseignement, santé, administratifs et autres bâtiments publics). Il convient ainsi de parler de rénovations au pluriel et de les segmenter en fonction de leurs objectifs :
• Réaménagement intérieur
• Rénovation énergétique
• Rénovation bas carbone
• Rénovation globale
L'entité appelle à considérer trois facteurs de performance : avoir une obligation de résultats, privilégier une approche globale et faire vérifier et attester les performances du bâtiment rénové par un tiers de confiance.
Claire Tikhonoff, directrice du développement et des opérations de Certivea, précise que « dans trois rénovations sur quatre, on propose une alternance où il y a une certification et une labellisation. Leur mode de fonctionnement n’est pas le même ». Très concrètement, les labels BBC Effinergie rénovation 2024 et BBCA rénovation ont la même approche « conventionnelle » que la réglementation thermique pour les bâtiments existants. Ils visent à évaluer les qualités intrinsèques du bâtiment rénové, indépendamment de ses futures conditions d’exploitation. Tandis que les certifications HQE Bâtiment et HQE Bâtiment Durable anticipent les consommations réelles d’énergie et s’appuient sur les futures conditions d’exploitation du bâtiment et sur des Simulations énergétiques dynamiques. Elles ont la même approche « réelle » que le dispositif Eco-Énergie Tertiaire (DEET) ou le Diagnostic de performance énergétique (DPE).
Quelle que soit la solution privilégiée, Certivea a identifié trois sujets-clés pour évaluer les rénovations à savoir les consommations d’énergie, les émissions de gaz à effet de serre et le confort d’été. De nombreux exemples et témoignages sont recensés dans le Livre blanc. « Nous avons voulu présenter un panorama des solutions que nous proposons, qui permettent aux acteurs de l’immobilier tertiaire de réussir toutes leurs rénovations », conclut François Jallot.
Quel bilan en 2023 ?
A fin 2023, près de 600 certificats ont été remis par Certivea pour des bâtiments rénovés dont 15 % d’ordre public. Cette part devrait augmenter, notamment sur les thématiques de biodiversité (label Biodiversity). « Les acteurs publics souhaitent mettre en valeur leur territoire et montent en puissance sur ces sujets ». D’autres labels tels que OsmoZ Aménagement et R2S trouvent également leur place. En effet, « une rénovation peut être l’opportunité de mener des travaux complémentaires », souligne Certivea.