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K.Line City, une nouvelle usine pour mieux adresser le marché du tertiaire

Thierry Goussin
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Atelier de fabrication - K.line.

Le groupe Liébot a inauguré mi-novembre K.Line City : sa nouvelle usine implantée en Vendée. À l’horizon 2026-2027, ce site devrait produire chaque semaine environ 1 700 menuiseries destinées au marché du bâtiment tertiaire, contre 250 aujourd’hui.

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Le groupe vendéen Liébot a inauguré le 14 novembre dernier sa nouvelle unité de fabrication K.Line City aux Herbiers. Il s’agit de sa septième usine en France qui occupe 23 500 m² couverts sur 8 ha de foncier. La production a débuté en avril 2023 et est spécialisée sur une gamme de menuiseries aluminium en “prêt à poser” : ensembles composés, bandes horizontales et verticales, portes grand trafic.

L’usine K.Line City concrétise en mode XXL un projet de diversification vers le segment tertiaire que l’ETI familiale avait engagé dès 2015. Avant de se lancer, K.Line a rencontré ses clients historiques, notamment ses partenaires Chantiers, pour sonder leurs attentes en matière de produits, de services et de logistique sur ce segment de marché.

Si la commercialisation des gammes K.Line City est opérationnelle depuis six ans, les lignes de production étaient alors hébergées au sein de l’usine Ouest Alu installée, elle aussi, aux Herbiers − le bastion historique du groupe Liébot.

L’usine a fait l'objet de travaux d’extension de 6 500 m² pour être portée à 12 000 m².

Logistique intégrée

Face à l’essor des ventes, un premier projet d’extension du site Ouest Alu s’est transformé en 2021 en « un projet plus ambitieux d’usine autonome gérant la totalité du flux », se souvient Bruno Léger, le directeur général du groupe. La proximité géographique avec les équipes d’Ouest Alu et leurs savoir-faire jugé utiles sur des gammes de produits complexes, a justifié le choix des Herbiers pour implanter cette nouvelle usine.

La société a investi au total 32 M€ dans son nouvelle outil industriel ; France Relance lui ayant octroyé une subvention de 800 000 €. Véritable centre d'aiguillage de l’usine, un transstockeur Kasto de 12 mètres de haut est doté de 2 000 emplacements.

En outre, le confort de travail des salariés et les économies d’énergies ont guidé la conception du site, lumineux, bien isolé, équipée de 8 PAC réversibles pour le rafraîchissement, de Leds à détection de présence et de panneaux solaires en ombrières.

Comme l’explique Jean-Lin Dubus, directeur industriel d’Ouest Alu et chef du projet K.Line City, « la logistique a été intégrée à l’usine pour améliorer la performance et optimiser les flux ». Les délais moyens pour la fabrication et la livraison des portes grand trafic KL-GT, ainsi que des bandes filantes et les ensembles composés KL-T sont annoncés avec un délai moyen compris entre cinq et sept semaines.

Rénovation : décollage attendu

La production hebdomadaire actuelle est de 250 menuiseries et s’appuie, depuis avril dernier, sur une équipe de quatre-vingt-dix employés sur le site. Objectif hebdomadaire annoncé ? Fabriquer 1 700 menuiseries d’ici à 2026 ou 2027 avec un effectif qui pourrait atteindre les deux cents salariés.

Pour la direction du groupe Liébot, cette stratégie tombe à pic face au marasme sur le marché du logement neuf. « Le tertiaire aidera nos clients à se diversifier, à trouver de nouveaux marchés. Il permettra aux entreprises de taille plus modeste, parfois plus fragiles, d’éviter de souffrir voire de disparaître », estime Bruno Léger qui mise sur la montée en charge de l’usine K.Line City sur le segment de rénovation.

« Le tertiaire en rénovation va être un gros marché. Nous n’y sommes pas encore. Si le décret Tertiaire impose des obligations pour 2030, le mouvement n’a pas vraiment démarré», résume le dirigeant.

K.Line • Chiffres sur son offre tertiaire
Environ 10 % du chiffre d’affaires aujourd’hui.
• Les ventes sont passées de 14 M€ HT en 2016 à 52 M€ en 2022
(Source : K.Line)

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Inauguration de l'usine K.Line City, le 14/11/2023.
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Usine K.Line City.

Point de conjoncture

Directeur général du groupe Liébot, Bruno Léger a profité de l’inauguration pour dresser un état de lieu sur l’activité. Si la croissance de chiffre d’affaires sera au rendez-vous en 2023 en raison d’un gros carnet de commandes et des impacts liés à l’effet prix, « nous anticipons des baisses sérieuses, à deux chiffres, en 2024 », a-t-il confié.

Toutefois, Jean-Pierre Liébot, président du groupe, s’est lui voulu rassurant dans son discours : « 2024 et peut-être 2025 seront difficiles, mais nous y arriverons. Nous avons la volonté de continuer à investir pour faire rayonner notre groupe familial ».

Thierry Goussin
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