Entrepreneurs du Bâtiment : moral en baisse, mais résistance des carnets de commandes
Des chefs d’entreprises du Bâtiment plus inquiets mais des carnets de commandes qui résistent, sont les points marquants de l'enquête d'opinion de l'Insee publié le 22 juin. Reflet d'une incertitude économique des prochains mois.
Les derniers indices disponibles publiés par l’Insee, en juin, font état d’une dégradation du climat des affaires chez les entrepreneurs du Bâtiment. Détérioration des opinons sur leur activité passée comme sur leur activité prévue. Et pourtant, les carnets de commandes restent à 8,5 mois de travail (contre 8,4 en mai, et 6 mois en janvier), en tenant compte leurs effectifs. Si le pessimisme semble gagner du terrain, c’est surtout le fruit d’une plus grande incertitude économique exprimée par davantage de chefs d’entreprise.
Si depuis plusieurs mois, les dirigeants étaient nombreux à déclarer des freins à la production, cette part tend à se réduire. Ainsi, la proportion de chefs d’entreprise baisse légèrement (44 %), tout comme la part de ceux déclarant faire face à des difficultés d’approvisionnement (11 %). A noter toutefois, comme le fait remarquer l’Insee que ces « ces deux proportions restent bien au-dessus de leur moyenne ».
Au-dessus des moyennes habituelles, l’indicateur sur les goulots de production. En juin, « 27 % des chefs d’entreprise se disent incapables d’accroître leur production en cas de commandes supplémentaires pour insuffisance de personnel et 6 % en raison de difficultés d’approvisionnement. »
Dans ce contexte plus incertain, les politiques tarifaires vont-elles évoluer ? Les entrepreneurs qui annoncent des augmentations de prix au cours des trois prochains mois sont moins nombreux en juin qu’en mai, mais là encore, le solde d’opinion est supérieur à sa moyenne de longue période.
Enfin, sur le terrain de l'emploi, l'Insee constate un léger rebond avec des soldes d’opinion des chefs d’entreprise sur l’évolution de leurs effectifs, prévus comme passés qui se redressent après cinq mois consécutifs de baisse. Le solde relatif aux effectifs passés se rapproche de sa moyenne de longue période tandis que celui relatif aux effectifs prévus reste au-dessus de la sienne.