La fenêtre, « grande oubliée » de MaPrimeRénov’ selon l’UFME
Représentant environ 50 % des fenêtres produites en France, l’Union des fabricants de menuiseries (UFME) déplore que le changement de parois vitrées ne soit pas mieux pris en compte dans la liste des travaux aidés.
À peine entrée en vigueur début janvier, la version 2024 de MaPrimeRénov’ continue à faire couler beaucoup d’encre. Dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron, l’UFME rappelle que « la fenêtre française ne peut pas être la grande oubliée des politiques de rénovation énergétique ». Et dénonce un nouveau dispositif jugé « inadapté ».
Parmi les arguments évoqués : « Avec seulement 7 % des gestes aidés par MaPrimeRénov’ et un taux moyen de prise en charge très faible, 5%, le remplacement des parois vitrées est aujourd’hui un des travaux de rénovation énergétique les moins soutenus », mettent en avant les deux cosignataires, Bruno Cadudal (président de l’UFME) et Cécile Sanz (vice-présidente). Ils appellent aussi à supprimer la condition des travaux multigestes très souvent jugés « longs et coûteux ».
Maintien d’une TVA à 5,5 %
Pour réduire le reste à charge des ménages, l’organisation professionnelle souhaite une revalorisation du rôle et de l’efficacité des fenêtres afin de lutter efficacement contre les passoires thermiques. C’est le sens du message qu’elle a souhaité faire passer lors d’un point presse en fin de semaine dernière.
Pour sortir du statut de passoire énergétique, « le remplacement des doubles vitrages anciens affichant un Uw de 3 aurait beaucoup de sens, notamment dans l’habitat collectif où l’isolation est parfois nettement plus difficile », a souligné Cécile Sanz.
L’UFME appelle en outre au maintien de la TVA à 5,5 % pour le changement de parois vitrées « performantes ». Elle souhaite enfin que l’Ademe revoit la méthode de calcul 3CL utilisée pour les audits énergétiques dans le cadre de MaPrimeRénov’ ; « les apports énergétiques, en particulier l’hiver, n’étant jamais pris en compte », déplore Bruno Cadudal.
Courant 2024, en lien avec le Pôle Fenêtre FFB, le syndicat professionnel prévoit de mener une étude d’impact du changement de fenêtres dans l’amélioration des performances thermiques des bâtiments.