France Chaleur Urbaine, l’outil pour développer les réseaux de chaleur

Grégoire Noble
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France Chaleur Urbaine réseaux

Comment accélérer le raccordement de bâtiments aux réseaux de chaleur et favoriser la transition énergétique en cours ? En proposant le service gratuit « France Chaleur Urbaine » qui offre différents outils comme la vérification cartographique des réseaux les plus proches afin de connaître les opportunités de connexion, d’extension ou de création de réseaux de chaud (et bientôt de froid).

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Les réseaux de chaleur urbains sont une façon intelligente d’apporter des calories aux logements et espaces tertiaires en valorisant des énergies fatales ou renouvelables (géothermie, biomasse, incinération des déchets). Les avantages sont multiples : outre la décarbonation que permet une sortie des chaufferies fioul ou gaz, les coûts sont également maîtrisés pour les gestionnaires de parc immobilier et les occupants. Le développement des réseaux existants – et la création de nouveaux – est donc une priorité gouvernementale, soutenue par le Fonds Chaleur et par d’autres outils. Notamment « France Chaleur Urbaine », une « startup d’État », qui propose des services numériques gratuits visant à soutenir le déploiement de ces réseaux.

Florence Lévy, qui pilote ce service, nous explique : « Les réseaux de chaleur sont encore trop peu connus. Il y a un manque de visibilité de la filière. Et les raccordements ne sont pas évidents. D’où le besoin pour notre plateforme qui mette en relation gestionnaires de réseaux et personnes intéressées. Le but est de simplifier les démarches des copropriétés et des exploitants de parcs tertiaires. Au début régionale, la plateforme est devenue nationale, à disposition de toutes les parties prenantes, collectivités locales comme bureaux d’études ou bailleurs sociaux ». Le site Internet permet, en quelques clics, de vérifier si une adresse (ou un paquet d’adresses) est proche d’un réseau de chaleur existant et s’il est pertinent de demander un raccordement. Concernant cette limite de pertinence, la spécialiste nous précise : « À moins de 100 mètres, nous recommandons le raccordement, entre 100 et 200 mètres, c’est à étudier. Au-delà c’est encore trop loin ». L’outil en ligne calcule également la « densité thermique linéaire » pour chaque réseau, c’est-à-dire la quantité d’énergie délivrée par rapport à son étendue. La valeur limite se situe aux alentours de 1,5 MWh/mètre linéaire, en dessous de laquelle il n’est plus intéressant de développer un réseau.

Chiffres clés :
6 500 km de réseaux de chaleur en France
45 000 bâtiments raccordés (soit 2,5 millions de logements)
63 % d’EnR&R en moyenne
6,6 Mt CO2 évitées

France Chaleur Urbaine se met également en mission d’informer les Français sur les opportunités existant dans le domaine de la chaleur renouvelable. Le site donne des détails sur le coup de pouce « Chauffage  des bâtiments résidentiels collectifs et tertiaires », financé par les CEE, qui permet de bénéficier d’aides d’un montant pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros pour le raccordement à un réseau de chaleur. La jeune pousse participe à l’initiative « 1 ville, 1 réseau » qui s’adresse aux communautés de moins de 50 000 âmes et qui peut les faire profiter d’un financement des études préliminaires sur les réseaux de chaleur jusqu’à 80 % des dépenses engagées.

Florence Lévy ajoute : « Le but est de faire connaître le site. Nous avons des retours positifs de la part des utilisateurs et nous allons le faire évoluer selon les attentes des usagers. À l’avenir nous traiterons également des réseaux de froid et nous compilerons toujours plus de données pour obtenir une cartographie la plus exhaustive possible. Enfin, nous obtiendrons des données de prix pour davantage de lisibilité de l’information. Les indicateurs économiques sont primordiaux pour montrer les différences selon les réseaux. Nous présenterons ainsi un prix moyen par réseau, ainsi qu’un prix moyen par catégorie d’usager ». Pour les professionnels, la plateforme France Chaleur Urbaine constituera un outil de prospection complet, qui pourra aider à définir les zones d’intérêt prioritaires pour les réseaux.

Grégoire Noble
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