Isolation, chauffage, quels sont les travaux priorisés par les Français ?
Au tour d’Effy de publier son palmarès des travaux de rénovation énergétique les plus demandés par les Français. On note quelques différences avec le classement établi par un autre spécialiste de la question. Mais il existe tout de même de grandes similitudes, avec l’isolation en tête, devant le remplacement des systèmes de chauffage. Détails.
Tout comme son camarade Hellio, qui a publié récemment son panorama des travaux plébiscités par les Français en 2022, le groupe Effy a fait ses comptes pour l’an passé. Et il propose à son tour le palmarès des travaux les plus demandés dans l’Hexagone. Dans ce top 5, peu de surprises. L’isolation des murs (par l’extérieur) arrive en tête avec 16 % des demandes. Ce qui, sur 1,33 million d’intentions de travaux, représente un peu moins de 213 000 ménages intéressés. Le remplacement des fenêtres par des menuiseries à double vitrage arrive en second (15 % soit 199 500 demandes).
En troisième position, on retrouve la désormais classique installation de poêle à bois (13 % soit 173 000 demandes). L’isolation des combles suit, d’un peu plus loin (10,5 %) et devance les pompes à chaleur air-eau (9 %). En additionnant les opérations d’isolation de l’enveloppe (murs et combles) on retrouve donc bien le cœur du marché français (26,5 %), tandis que le remplacement des installations de production de chaleur, peut-être plus complexe, vient ensuite (22 %).
Chaudières gaz et radiateurs électriques pâtissent de la montée des EnR
Effy note que, même si le déploiement de panneaux solaires ne figure pas encore dans leur Top 5 des travaux, le nombre de demandes a explosé en 2022. Avec +84 %, l'auto-consommation intéresse vivement les Français, inquiets de voir leur facture d’électricité exploser ou de risquer des coupures de courant. Corollaire à la flambée des prix des énergies et à la chasse aux émissions de CO2, les chaudières au gaz sont en pleine déconfiture : Effy note -43 % de demandes sur les modèles à condensation par rapport à 2021. De même, l’effet Joule subit un net recul avec -30 % de demandes sur les radiateurs électriques, victimes de leur manque d’efficacité et de leur coût, potentiellement élevé si les tarifs du courant augmentent beaucoup. Finalement, la perspective d’avoir des maisons bien isolées et chauffées à l’aide d’énergies renouvelables (biomasse, PAC, solaire) reste un rêve partagé par tous les Français.