Malgré des ventes en repli, Saint-Gobain a tenu bon en 2023

Rose Colombel
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Saint-Gobain se veut positif quant à l'avenir

En 2023, le chiffre d’affaires du groupe Saint-Gobain recule de 6,4 % tandis que les volumes de ventes se replient de 5,5 % sur l’année. Les marges d’exploitation enregistrent néanmoins des records (+ 11 %), une tendance qui devrait se confirmer en 2024.

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Le plan stratégique « Grow & Impact » lancé par le groupe Saint-Gobain en 2021, porte ses fruits. Malgré des résultats parfois dans le rouge, le fabricant français de matériaux de construction croit en l’avenir. « Je suis confiant que 2024 sera une nouvelle année de succès pour Saint-Gobain, grâce à une bonne dynamique sur les marchés américains, asiatiques et émergents à forte croissance, et grâce aussi à la bonne intégration de nos récentes acquisitions, en particulier dans la chimie de la construction », souligne Benoît Bazin, directeur général de Saint-Gobain. Il estime également qu’en Europe de l’Ouest, la rénovation « continuera de résister » permettant ainsi de compenser quelque peu une construction neuve en berne.  


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Plus concrètement, en 2023, Saint-Gobain enregistre :

  • Une baisse du bénéfice net de 11 % par rapport à 2022, à 2,67 milliards d'euros ;
  • Un chiffre d’affaires de 47,94 milliards d'euros en 2023, soit un recul de 6,4 % sur un an en données réelles ;
  • Une contraction des volumes de ventes de 5,5 % ;
  • Une marge d’exploitation record de + 11 % en 2023 contre + 10,4 % en 2022, soit une progression de « 330 points de base depuis le lancement de la transformation du groupe fin 2018 ».

Les prix du Groupe s’inscrivent à + 4,6 % sur l’année permettant de continuer à générer un écart prix-coûts positif. 

« Dans ce contexte, nous visons en 2024 une marge d’exploitation à deux chiffres, pour la quatrième année consécutive », dévoile Benoît Bazin.

Aller toujours plus loin dans le développement durable

Saint-Gobain compte également poursuivre « avec détermination son rôle de précurseur dans la construction durable avec le lancement d’offres bas carbone, tout en diminuant sa propre empreinte CO2 qui a baissé de 34 % depuis 2017 (scope 1 et 2) », précise le directeur général du groupe. En 2023, ce ne sont pas moins de 223 millions d’euros qui ont été alloués en investissements et en R&D pour la décarbonation. 


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En parallèle, l’industriel a augmenté sa part d’électricité décarbonée, qui a atteint 57 % de sa consommation l’an dernier, contre 52 % en 2022. La réduction de l’empreinte carbone passe aussi par le déploiement de procédés de production plus vertueux. Saint-Gobain cite par exemple la première production de plaques de plâtre 100 % électrique en Norvège, une électricité 100 % renouvelable ou encore une première production test au monde de vitrage dans un four alimenté à plus de 30 % à l’hydrogène en Allemagne. 
 

Zoom sur le marché français

La région Europe du Sud, Moyen-Orient & Afrique affiche une croissance stable de la marge d’exploitation à 8,1 % (contre 8 % en 2022) grâce à « une bonne gestion des coûts et de l’efficacité industrielle ». La baisse des ventes est modérée (- 0,9 %) grâce à la rénovation qui représente près de 70 % des ventes. En France, le groupe explique « surperformer » sur ce marché soutenu par les pouvoirs publics. Environ 100 000 artisans ont été accompagnés sur l’ensemble du territoire national sur la formation et les certifications, y compris Reconnu Garant de l’Environnement (RGE). Plus de 80 % des chantiers éligibles à MaPrimeRénov’ utiliseraient l’outil de conseil et de devis CAP RENOV développé et commercialisé par Saint-Gobain. 

Rose Colombel
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