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Matériel de chantier : manutention et location en hausse, distribution en recul

Marie-Laure Barriera
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Parc de matériel de chantier dans une agence Kiloutou.

Selon les dernières statistiques publiées par la Fédération nationale des distributeurs, loueurs et réparateurs de matériels de construction et de manutention (DLR), l’activité des loueurs a plutôt bien résisté au 2e trimestre 2024. Les distributeurs, eux, plongent.

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À mi-parcours de l’exercice 2024, les entreprises de distribution de matériel pour le BTP connaissent un recul significatif de leur chiffre d'affaires. L’activité s’est contractée au deuxième trimestre. Après une légère hausse de 1,1 % au premier trimestre, leur chiffre d’affaires diminue de 6,7 % en glissement annuel.

Cette évolution se confirme également en glissement trimestriel, avec une baisse de 7,9 %. DLR, le syndicat professionnel qui regroupe les entreprises du secteur, déplore ce net ralentissement après les signes de rebond observés en début d’année.

En revanche, la filière de la location se porte mieux, avec une forte accélération de son activité au deuxième trimestre. La croissance annuelle s’établit désormais à +5,4 % (en valeur) après un début d’année modeste (à +0,9 %). En glissement trimestriel, la progression est encore plus dynamique : la hausse s’établir à +8,3 %.

Évolution du chiffre d’affaires au T2 2024 (en glissement annuel)
• Distribution à -6,7 %.
• Location à +5,4 %.
Manutention à +14,9 %.
(Source : DLR)

Ce regain d’activité laisse entrevoir de bonnes perspectives. Regain qui est porté par la demande croissante pour la location au détriment de l’achat de matériel de chantier. Pour DLR, ces résultats contrastés mettent en évidence la dépendance du secteur aux facteurs externes comme les grands événements à l’instar des récents Jeux Olympiques de Paris 2024 ou encore les conditions climatiques.

Pour les prochains mois, les entreprises interrogées restent prudentes. Si elles n’évoquent plus les problématiques qui faisaient partie de leurs préoccupations principales en 2023 – notamment la hausse des taux, et les difficultés de recrutement et d’approvisionnement –, la majorité d’entre elles expriment leur inquiétude par rapport à l’instabilité politique et l’incertitude économique qui en découle, notamment en termes de fiscalité et de soutien aux entreprises.

Reste que « les anticipations d’activité pour le troisième trimestre 2024 sont en berne dans tous les secteurs, tandis que les intentions d’investissement des entreprises de la distribution et de la location diminuent », conclut DLR.

Marie-Laure Barriera
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