Les réseaux de chaleur font leur trou dans l'Hexagone

, mis à jour le 18/12/2023 à 16h27
Image
Reseau chaleur Nevers

Les réseaux de chaleur prennent de plus en plus leur place dans le chauffage des Français. Avec très exactement 47 380 bâtiments raccordés (+2 435 par rapport à 2021) et 29,3 TWh de calories délivrées, ces infrastructures sont importantes pour réussir la transition énergétique française. 

Partager sur

En même temps qu’ils se multiplient, ces réseaux urbains parviennent à se décarboner en sortant du fioul et du charbon, pour s’alimenter à la chaleur fatale (31 %), à la biomasse (25,5 %) ou à la géothermie (5,5 %). La part du gaz naturel reste importante (30 %) mais n’est plus la première en proportion. L’empreinte carbone du kWh s’est donc grandement améliorée au fil des ans, passant de 200 grammes CO2/kWh en 2012 à 112 grammes en 2022. L’objectif est de parvenir à descendre à 79 grammes en 2030 grâce à un approvisionnement par 75 % d’énergies renouvelables ou de récupération. La Fedene souligne que les prix sont « plus compétitifs et plus stables que les solutions utilisant des énergies fossiles ».
Les presque 950 réseaux de chaleur français alimentent principalement du résidentiel (53 %) et des bâtiments tertiaires (35 %). L’industrie et l’agriculture n’arrivent que loin derrière (entre 5,5 et 6,5 %). La fédération estime que 1 600 projets restent encore à lancer dans des villes et villages, jusqu’à quelques centaines d’habitants seulement. En 2030, les réseaux pourraient ainsi représenter plus de 25 000 emplois directs et indirects et 30 Md€ d’investissements publics et privés confondus. Leur contribution à la neutralité carbone de la France pourrait ainsi s’élever à plus de 3 milliards de tonnes de dioxyde de carbone évitées dans l’atmosphère.
N'oublions pas la contribution des réseaux de froid, plus confidentiels, qui ne sont encore qu’une quarantaine, avec 1 563 bâtiments connectés (+118). Les “frigories” livrées atteignent presque 1 TWh, tandis que leur empreinte carbone reste très légère, avec seulement 21 grammes CO2/kWh.

Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire