Stéphane Vigliandi

RSE : « Accélérer les bonnes pratiques dans la filière du Bricolage »

Jean-Luc Guéry
président
Inoha
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Jean-Luc Guéry, président d'Inoha.

À l’occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux, l’association des Industriels du Nouvel Habitat (Inoha) a détaillé son plan d’actions en matière de RSE. Pour la rédaction de Zepros Bâti, son président Jean-Luc Guéry déroule les points-clés de la feuille de route à horizon 2025.

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PME et bilan carbone
Jean-Luc Guéry

Au sein d’Inoha, ce profil d’adhérents, mais aussi certaines ETI sont au cœur de notre plan stratégique 2022-2025 en matière de RSE. Le but est de tous les embarquer dans la démarche RSE – du moins le maximum d’entre elles. C’est la mission qui incombe à Delphine de Labarrière. Elle les aidera à faire émerger leurs bonnes pratiques qui, parfois, ne sont pas forcément structurées.

Accompagnement des PME
Jean-Luc Guéry

Pour y parvenir, des audits dont le montant s’échelonne d’environ 6 000 à 8 000 € seront menés chez ces adhérents en particulier avec le soutien de l’Ademe [l’Agence de transition écologique]. Un premier groupe d’une dizaine de PME adhérentes va être mis en place prochainement. Et dès la fin du mois, Inoha diffusera sa première newsletter consacrée spécifiquement aux divers sujets de la RSE.

« À ce jour, environ 80 % des adhérents d’Inoha fabriquent en France à travers un parc d’environ 500 usines. Peu de nos membres son ce que l'on qualifie de "fabless". »

Missions du nouveau Club RSE
Jean-Luc Guéry

Il doit être opérationnel courant avril 2023. Il y sera question d’échanges et de retours d’expérience sur les best practices que ce soit sur le dossier global de la RSE, mais aussi en matière d’emballages écoresponsables.

Il s’agira d’identifier les membres de notre association les plus avancées dans ces domaines. C’est-à-dire tous ceux qui s’inscrivent d’ores et déjà dans une logique B. Corp [ce label international certifie l’engagement social, sociétal et environnemental des entreprises privées – En France, plus de 200 membres* y adhérents sur un total d’environ 5 000 sociétés dans le monde : Ndlr].

Nous allons d’ailleurs déployer cette année un plan de “prévention” via des webinaires trimestriels pour approfondir ces thématiques comme les éco-emballages avec la participation de Citéo. Le programme va aussi se diversifier. Une session est déjà prévue à propos de Fret 21.
* À titre d’exemples : CirCouleur, Domofrance, Ekwateur, Lemon Tri, MobilWood et WattValue.

Disponibles via l’extranet d’Inoha, des fiches pratiques traitent différents sujets : taxinomie verte, emballages plastiques, économie circulaire, etc.

À propos des REP
Jean-Luc Guéry

Les acteurs de nos marchés ont souhaité adhéré en majorité à Écomaison. Cet éco-organisme bénéficie d’une certaine antériorité [création fin 2011] en matière de collecte des déchets, de recyclage et de réemploi [6 542 adhérents pour 1,2 million de tonnes collectées, 310 M€ d’écoparticipation en 2021 : Ndlr].

La REP ABJ [articles de bricolage et de jardinage : électroportatif grand public, outils à main, etc.] est en vigueur depuis le 1er janvier 2023. Les membres d’Inoha et leur aval sont dans les starting-blocks depuis plusieurs mois pour l’anticiper. La filière est déjà aussi éligible à la D3E et la taxe DEA [déchets d’éléments d’ameublement non ménagers] et les applique. Ces écocontributions sont visibles pour le consommateur.

« L’affichage de l’écocontribution liée à la REP PMCB aurait pour vertu de prouver aux consommateurs que le sujet de la fin de vie des produits est pris en charge par les fabricants et la distribution. »

REP PMCB : toujours pas de visibilité de l’écotaxe !
Jean-Luc Guéry

Nous sommes aussi concernées par cette REP. Mais contrairement aux pratiques dans l’ameublement et l’électroménager, le législateur ne souhaite pas que l’écocontribution versée par les metteurs sur le marché soit visible pour l’utilisateur final. Inoha ne peut que le regretter ! Selon nos estimations, cette taxe représente jusqu’à 3 % du chiffre d’affaires brut des fabricants. Avec une médiane d’environ 1,5 % quand les marges d’exploitation de notre secteur sont à peine supérieures à… 4 %.

En l’absence de visibilité, cette écocontribution sera intégrée dans les prix de vente. En outre, ce sera aux distributeurs verser l’écocontribution à l’un des quatre éco-organismes de leur choix. Ils choisiront de la répercuter ou pas. Par ailleurs, le marques travaillent sur la notion de réparabilité.

Stéphane Vigliandi
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