Les salaires dans les TPE/PME de la construction ont augmenté de presque +3 %

Grégoire Noble
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bulletin salaire paie illustration

Les petites et moyennes entreprises ont opté pour une revalorisation salariale afin de soutenir le pouvoir d’achat de leurs salariés, de conserver leurs employés, voire d’en attirer de nouveaux. Les non-cadres en particulier ont bénéficié d’un effet de rattrapage, de même que les employés en région par rapport à leurs confrères et consoeurs d’Île-de-France. Zoom.

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Dans sa 1re édition du baromètre des salaires dans les TPE/PME, le Cercle des Conseils d’Entreprises note une nette hausse des salaires sur la première moitié de l’année, notamment pour lutter contre les effets de l’inflation. L’étude, qui a scruté les bulletins de salaire de 434 000 salariés (tous secteurs confondus) montre que le niveau de rémunération moyen a augmenté de +3,1 % entre décembre 2021 et juin 2022. Laurent Chapart, le président du Cercle et p-dg du cabinet Cogep, explique : « Les résultats montrent que les TPE/PME ont clairement opté pour une redistribution accrue de la valeur afin de soutenir le pouvoir d’achat de leurs salariés, de garder leurs talents et d’en attirer de nouveaux, dans un contexte pourtant marqué par une hausse des prix qui contraint leurs marges ». Spécifiquement, le secteur de la construction a consenti des augmentations légèrement plus mesurées, avec +2,81 %, en relation avec les faibles marges réalisées. D’autres secteurs comme la logistique (transport et entreposage) ont davantage réhaussé les salaires (+3,68 %), alors que l’industrie manufacturière a été moins généreuse (+2,79 %).

Les salariés non-cadres ont bénéficié d’un effet de rattrapage, avec un bond de leur paie de +3,14 % sur les six premiers mois de 2022, ce qui est supérieur à ce qui a été observé chez leurs collègues cadres (+2,76 %). Les femmes, moins bien rémunérées à compétences égales, ont-elles aussi un peu profité de cet effet, avec une progression supérieure à celle des hommes (+3,16 %), ce qui permet de combler une infime partie des écarts. Au plan régional enfin, le Cercle des Conseils d’Entreprises souligne : « L’effet de rattrapage a également joué, les salaires tendant à s’aligner progressivement vers ceux de l’Île-de-France, notamment dans les régions où les entreprises sont le plus concentrées ». Les Hauts-de-France, les Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes tirent leur épingle du jeu (hausses supérieures à +3,2 %). En revanche, les salariés de Centre-Val de Loire et de Bourgogne-Franche-Comté ont moins de chance (hausses inférieures à +2,9 %).

Grégoire Noble
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