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[Casques de sécurité] Mips et MSA Safety nouent une alliance autour d’une nouvelle technologie

Stéphane Vigliandi
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Test sur casque de sécurité Mips.

Le suédois Mips et le nord-américain MSA Safety viennent de sceller un partenariat R&D pour codévelopper une nouvelle génération de casques de protection. Présentation en avant-première cette semaine aux États-Unis.

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À l’origine, l’un est spécialiste des casques de protection destinés aux sports extrêmes. Le second gravite dans l’univers des EPI (équipements de protection individuelle). Si Mips n’en est pas à son premier tandem pour déployer ses systèmes brevetés auprès de marques de sport (ski, mountain bike, équitation, moto…), il monte d’un cran sur le marché des EPI professionnels.

Il y a un an, l’allemand Uvex Safety a intégré la technologie de Mips pour concevoir le nouveau casque de chantier Uvex Pronamic Alpine – la solution brevetée du groupe suédois s’inspirant des flux du liquide céphalorachidien.

En amont du congrès annuel nord-américain NSC Safety (le Conseil national de la sécurité et la santé au travail) qui se déroule à la Nouvelle-Orléans du 23 au 25 octobre, Mips et MSA ont officiellement annoncé avoir signé « un partenariat pour renforcer leur engagement en faveur de la sécurité sur le lieu de travail ».

Cette fois-ci, la nature de la collaboration va bien au-delà du simple transfert de technologie. Les groupes entendent « unir leurs forces pour amplifier encore leurs efforts dans le développement de mesures de sécurité basées sur le port du casque pour les travailleurs ». Et en « améliorer la sécurité sur les chantiers ».

Mouvements de rotation vs impacts linéaires

Sur le NSC Safety Congress & Expo, le nouveau binôme a présenté en avant-première un prototype de casque de protection. Sans trop en dire pour l’instant, Mips et MSA rappellent simplement que « la plupart des casques de sécurité sont conçus pour résister uniquement à la force des impacts linéaires, tels que les impacts sur le dessus de la tête ». Chutes de hauteur et glissades sont les risques plus cités par l’OSHA (Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail).

Reste que la majorité des accidents constatés entre autres sur les BTP ne se produisent pas de manière linéaire, mais selon un angle particulier. Par conséquent, « l’utilisateur peut exposer sa tête à des mouvements de rotation, qui, selon plusieurs études, peuvent s’avérer beaucoup plus dangereux que les impacts linéaires ».

MSA prévoit d’ores et déjà d’intégrer cette nouvelle technologie dans sa nouvelle gamme de casques de type escalade qui sera lancée courant 2024. Sur A+A, la grand’messe internationale de la santé et la sécurité au travail qui se tient à Düsseldorf (Allemagne) jusqu’au 27 octobre, les deux partenaires exposants ont déjà commencé à faire les premières démonstrations auprès des acheteurs de la distribution professionnelle.

La filière du BTP compte à l’échelle mondiale le plus grand nombre de traumatismes crâniens mortels et non mortels sur le lieu de travail. En France, la jurisprudence s’est renforcée ces dernières années face aux cas de non-respect de la réglementation liée à l’obligation du port des EPI sur les chantiers.

Traumatisme crânien : des degrés de gravité variables

• Tous les traumatismes crâniens n’ont pas le même degré de gravité. Aujourd’hui, la communauté médicale estime que moins de 10 % des traumatismes engendrent des conséquences graves et sévères.

• En cas de traumatisme crânien léger, la victime peut être sujette à de brèves pertes de connaissance brièvement, d’éventuels vertiges, des maux de têtes intenses, voire des difficultés émotionnelles. Ces désagréments disparaîtront au bout de six mois.

• En cas de traumatisme crânien grave, les fonctions cognitives ou la mobilité peuvent être affectées de manière plus ou moins sévère.

Stéphane Vigliandi
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